La réalisation des joints constitue la phase finale de la pose d’un carrelage. Cette étape est particulièrement importante puisque les joints vont assurer l’étanchéité de l’installation et jouer également un rôle esthétique. Que vous souhaitiez réaliser des joints au sol ou au mur, IZI by EDF vous explique en détail la méthode à adopter.
Choisir le bon enduit de jointure pour le carrelage
Avant de commencer le travail de jointure, il convient de choisir un enduit qui correspond parfaitement au modèle de carrelage que vous avez installé. L’épaisseur du joint sera une donnée déterminante : la plupart des carreaux sont compatibles avec une jointure de 4 ou 5 mm mais certains modèles, dits « carrelages rectifiés », auront un aspect plus esthétique avec des joints de 2 mm.
Les caractéristiques des joints de carrelage
Quel que soit le joint que vous choisissez, vous achèterez une poudre qui devra être mélangée avec de l’eau. Cette préparation doit être réalisée avec soin, en suivant à la lettre les préconisations des fabricants : si le mélange est trop dilué, le joint n’est pas pérenne et risque de se dégrader rapidement.
Les différents types de joints de carrelage
Avant de détailler les différents joints existants, notons que dans la plupart des situations, il convient de choisir un matériau similaire pour la colle du carrelage et la jointure. De cette manière, les propriétés attendues garantissent au carrelage un système de résistance optimal.
Les joints fins
Il s’agit des joints les plus courants qui s’adapteront à la plupart des usages. Ils peuvent être appliqués sur des carreaux disposés au sol ou sur un carrelage mural. Les teintes les plus courantes sont le gris et le blanc, mais une palette d’une cinquantaine de nuances est disponible afin d’adapter parfaitement le joint à l’esthétique attendue. Ainsi, que vous préfériez un joint discret ou au contraire particulièrement contrasté, vous trouverez certainement une teinte correspondant à vos attentes.
Les joints avec mélange de sable
Les joints pour carrelage qui contiennent un mélange de sable sont destinés à combler des espaces importants. Obligatoire pour une largeur supérieure à 10 mm, ils sont même recommandés à partir d’un espace de 6 mm. L’utilisation d’un joint avec mélange de sable n’est pas compatible avec des carreaux en marbre ou ayant une surface polie ; le sable présent dans le joint risquerait en effet de rayer la surface du carrelage au moment de l’application.
Les joints déformables
Ces joints sont préférables quand l’ouvrage peut être amené à bouger sensiblement au cours du temps. Ils sont notamment conseillés si vous disposez d’un chauffage au sol : les joints déformables s’adapteront facilement aux effets de condensation provoqués par les variations importantes de température. Vous pouvez également opter pour un joint déformable pour un carrelage mural installé perpendiculairement à un parquet en bois massif : ce dernier a tendance à se contracter ou à se dilater selon la température et l’humidité ambiantes, ce qui rend là aussi préférable la pose d’un joint capable de se déformer.
Les joints résine (ou époxy)
Ces joints sont destinés à des carrelages en proie à une humidité importante. Ils assureront notamment une étanchéité parfaite pour les carreaux installés dans la douche ou contre un plan de travail. Attention : les joints en résine sont plus compliqués à poser que les joints traditionnels car ils sèchent beaucoup plus vite. Si vous souhaitez utiliser un joint traditionnel pour une pièce humide, vous pouvez également réaliser votre mélange en remplaçant l’eau par une solution hydrofuge, ceci afin de rendre les futurs joints plus étanches. En cas de doute, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel qui maîtrise cette technique et sera capable de fournir un rendu propre.

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Je lance ma rénovationRéaliser des joints de carrelage au sol
Matériel nécessaire
- Du mortier de jointement
- Du décapant
- Un seau
- Un malaxeur
- Une truelle
- Un couteau à enduire
- Une raclette en caoutchouc
- Un grattoir
- Un chiffon
- Une éponge
- Une paire de gants
- Une genouillère ou une serviette repliée (pour le confort de pose)
1. Vérifier l’état du carrelage
Une fois que votre carrelage est posé, environ 24 heures sont nécessaires afin de laisser sécher la colle ou le mortier. Une fois ce délai respecté, vous pouvez commencer par vérifier l’état général de la surface du carrelage. A l’aide du grattoir, retirez si besoin les excédents de mortier qui sont remontés à la surface des carreaux ou qui obstruent l’espace du futur joint. Quand ce travail est terminé, utilisez l’aspirateur afin d’éliminer toutes les particules : vous devez travailler sur une surface parfaitement propre.
2. Préparer le mortier à joint
Pour préparer le joint, mélanger la poudre avec l’eau dans un sceau à l’aide du malaxeur, en respectant les dosages indiqués par le fabricant.
Attention : ne préparez pas trop de joint à la fois, car celui-ci risque de sécher avant la fin des travaux. Limitez-vous à une préparation permettant de combler environ 3 m² de carrelage, puis recommencez une fois les premières jointures réalisées.
3. Poser le mortier à joint
Grâce à la truelle, déposez une couche grossière de joint sur les espaces à combler entre les carreaux. Utilisez ensuite la raclette en caoutchouc pour permettre au mortier de pénétrer totalement dans les joints de carrelage : travaillez en suivant le tracé des jointures. Éliminez ensuite le surplus de mortier, cette fois-ci en passant la raclette en diagonale par rapport aux jointures.

4. Procéder à un premier nettoyage
Quand le mortier commence à prendre, utilisez des chiffons secs en frottant le carrelage avec un geste rotatif. Attendez 20 minutes, puis passez un coup d’éponge humide sur les joints afin de bien les lisser. Rincez fréquemment votre éponge avec de l’eau claire.
5. Réaliser le nettoyage final
24 heures après, vous pouvez nettoyer votre carrelage grâce à une serpillère bien essorée que vous rincez fréquemment. Une fois votre carrelage sec, si vous constatez des traces persistantes, utilisez un décapant pour mortier. Choisissez ce produit selon le type de carrelage, émaillé ou non émaillé. Appliquez le décapant à l’aide d’une éponge ; lorsque toutes les traces sont éliminées, nettoyez une dernière fois votre carrelage à la serpillère.
Réaliser des joints pour un carrelage mural
La réussite d’un joint de carrelage mural implique la maîtrise d’une technique spécifique. Les gestes ne sont pas les mêmes que pour la réalisation d’un joint de carrelage au sol.

Matériel nécessaire
- Du mortier de jointement
- Un seau ou une auge
- Un grattoir
- Un malaxeur
- Une truelle « langue de chat » ou un platoir pour des petits carreaux de type listel
- Une raclette en caoutchouc
- Une éponge
- Des chiffons
- Une paire de gants
1. Vérifier l’état du carrelage
Lorsque la colle du carrelage a totalement séché, vous pouvez commencer le travail préparatoire à la pose du joint. En premier lieu, vérifiez bien qu’aucun croisillon n’a été oublié entre les carreaux. Si vous remarquez des excédents de colle qui sont remontés à l’emplacement des joints, vous devez les enlever à l’aide du grattoir. Pour finir, passez un coup d’aspirateur afin d’être certain de travailler sur une surface parfaitement propre.
2. Préparer le mortier à joint
Préparer le joint dans un sceau ou une auge, en mélangeant la poudre avec de l’eau selon les proportions indiquées par le fabricant. Pour un mélange facile et un résultat optimal, l’idéal est d’utiliser un malaxeur électrique, qu’il est possible de louer auprès des magasins de bricolage. Il est important de ne pas préparer trop de joint à la fois, sous peine de la voir sécher dans le sceau avant l’application intégrale. Il suffit de faire un petit calcul en rapportant la couverture totale renseignée par le fabricant à une surface de 2 à 3 m².
3. Poser le mortier à joint
Pour commencer, garnissez votre truelle avec du mortier de jointement, puis appliquez généreusement la préparation sur les interstices ces carreaux. Une fois la zone entièrement recouverte, utilisez la raclette en caoutchouc en effectuant plusieurs passages (de bas en haut ou en forme de 8) afin de permettre au joint de remplir les interstices en profondeur. Pour finir, retirer l’excédent de joint : commencez en passant la raclette en diagonale, puis utilisez votre doigt sur tous les joints réalisés afin de les lisser parfaitement. Cette étape est délicate : vous devez exercer une pression suffisante pour égaliser le joint, sans trop appuyer au risque d’enfoncer le mortier de jointement.
Selon la taille des carreaux à jointer, il peut être plus pratique d’utiliser un platoir au lieu d’une truelle. Cet outil vous permettra de réaliser un jointement plus précis sur les carreaux de type listel ou mosaïque.
4. Nettoyer la surface du carrelage
Après une attente d’environ 15 minutes, lorsque les joints commencent à durcir, vous pouvez nettoyer la surface du carrelage. Pour ce faire, utilisez d’abord des chiffons secs à l’aide d’un mouvement rotatif. Enfin, terminez le nettoyage grâce à une éponge trempée dans de l’eau chaude, afin d’éliminer toutes les traces indésirables sur les carreaux. Attention à ne pas attendre trop longtemps : les résidus de mortier secs sont particulièrement difficiles à enlever et risquent de laisser des traces de laitance.
Après avoir laissé sécher totalement le joint (soit un délai de 4 h pour un aspect sec au toucher), vous pouvez réaliser un second nettoyage afin d’obtenir un résultat impeccable.
Réaliser des joints de carrelage à la résine époxy
La résine époxy permet de réaliser des joints totalement étanches et non poreux, des qualités qui se prêteront parfaitement à un carrelage mural de douche ou des carreaux posés en fond de hotte. La réalisation d’un joint de carrelage en époxy est une tâche délicate : mieux vaut passer par un professionnel si vous maîtrisez mal ce matériau.
Matériel nécessaire
- Du joint époxy (ainsi que son additif éventuel)
- Une raclette en caoutchouc
- Une truelle
- Une auge
- Une balance de cuisine
- Deux seaux pour le nettoyage
- Une éponge de type scotch brite pour le premier nettoyage
- Une éponge absorbante pour le second nettoyage
- Un chiffon sec
- Une paire de gants
1. Vérifier l’état du carrelage
Préalablement à la pose du joint, il est nécessaire de s’assurer que vous allez travailler sur un support parfaitement propre. Vérifiez notamment si des excédents de colle ne sont pas remontés entre les carreaux : le cas échéant, il faut les enlever à l’aide d’un petit couteau ou d’un grattoir. Enfin, nettoyer l’ensemble du carrelage grâce à un chiffon sec pour enlever les poussières et éliminer toute trace d’humidité, laquelle est susceptible de nuire aux performances de l’époxy.
2. Préparer le joint époxy
Le pot de joint époxy comporte deux éléments : une résine jaune contenue dans un sachet étanche et une pâte assez ferme qui constitue la base du joint. Le joint époxy séchant très rapidement, il est recommandé de ne pas réaliser l’intégralité du mélange mais de procéder par étapes. Utilisez une balance de cuisine pour respecter précisément les indications du fabricant et réalisez le mélange dans l’auge à l’aide de la truelle. Le joint est prêt quand il présente une texture crémeuse et uniforme.
Si nécessaire, vous pouvez ajouter des additifs éventuels permettant au joint d’avoir un reflet, une brillance, voire des paillettes.
3. Appliquer le joint époxy
Grâce à la truelle, posez une bonne couche de joint sur la raclette en caoutchouc. Vous pouvez à présent appliquer le joint sur les carreaux en tenant la raclette en travers afin que ses extrémités ne rentrent pas dans le renfoncement des joints. Raclez la surface des carreaux avec application : le joint époxy est plus difficile à enfoncer que les joints traditionnels. N’hésitez pas à passer et repasser la raclette afin d’éliminer au maximum les excès de mélange, cela facilitera le travail de nettoyage.
Un conseil en plus : utilisez un torchon sec sur lequel votre seconde main pourra prendre appui pendant l’application de l’époxy. Cela vous permettra d’éviter de récupérer involontairement de la résine puis de la répandre ailleurs que sur le carrelage.
4. Réaliser le premier nettoyage
Utilisez l’éponge de type scotch brite pour cette première phase de nettoyage. Mouillez-la, puis réalisez des petits mouvements circulaires sur la surface des carreaux. Tenez l’éponge sous votre main de manière parfaitement plane, ceci afin d’éviter de la faire rentrer dans les joints. Rincez l’éponge régulièrement en la trempant dans l’eau. Si vous devez nettoyer une surface de carrelage importante, il est possible que vous soyez obligé de remplacer l’éponge : la résine s’accumule petit à petit et ne peut pas être enlevée juste avec de l’eau.
5. Réaliser le rinçage des carreaux
Vous allez à présent rincer les carreaux grâce à l’éponge absorbante. Pour travailler efficacement, vous devez avoir deux seaux d’eau : un pour absorber l’eau claire, l’autre pour rincer l’éponge sale. Commencez par tremper l’éponge dans le seau d’eau claire, nettoyez soigneusement les carreaux, puis rincez l’éponge dans le second seau. Vous constaterez que l’époxy est un matériau difficile à éliminer totalement et qu’il a tendance à coller à l’éponge. N’hésitez pas à changer plusieurs fois l’eau pour une meilleure efficacité de rinçage.

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