Vous vous demandez peut-être pourquoi il est si important de bien ventiler son logement. La réponse est simple : l’air intérieur est en moyenne 5 à 6 fois plus pollué que celui qui se trouve à l’extérieur. Cela s’explique par la diffusion de nombreux composés volatils présents dans les meubles et les accessoires (colles, peintures, etc.), mais aussi par une humidité liée à l’utilisation des pièces d’eau. Les systèmes de ventilation assurent alors une bonne évacuation de ces molécules néfastes et veillent à la bonne circulation de l’air.
Pourquoi aérer et ventiler un logement ?
Selon l’agence de la transition énergétique (ADEM), nous passons en moyenne 80 % de notre temps en intérieur : autant d’heures pendant lesquelles nous respirons un air parfois pollué ou peu renouvelé. Seul moyen d’agir ? Opter pour une bonne circulation de l’air en installant un système de ventilation ou en ouvrant les portes et les fenêtres. Car bien ventiler permet de préserver la qualité de l’air et de vous apporter du confort au quotidien. Les composés chimiques volatils, les polluants divers, les allergènes et l’humidité sont alors évacués.
En cas de mauvaise ventilation, les moisissures, poussières et l’humidité peuvent engendrer des risques pour la santé des résidents. L’air se charge alors d’allergènes qui peuvent ensuite être à l’origine de maladies respiratoires comme des allergies, des bronchites, de l’asthme, etc. Dans une pièce humide, comme une salle de bain par exemple, l’installation d’un système de ventilation est d’ailleurs incontournable puisque c’est ici que l’humidité est la plus forte. La plupart des pièces de ce type ne sont d’ailleurs pas équipées de fenêtres. En l’absence d’un système de ventilation efficace, les dégâts peuvent être nombreux :
- Apparition de moisissures ;
- Peintures cloquées ;
- Mauvaises odeurs ;
- Forte condensation ;
- Air vicié…
Notre conseil pour bien ventiler votre logement
En plus d’installer un système de ventilation efficace, procédez matin et soir à la ventilation manuelle de votre logement en ouvrant les fenêtres pendant 10 minutes.
Une obligation légale depuis 1982
Si ventiler est bon pour votre santé, c’est également une obligation légale depuis 1982. C’est à cette date que le gouvernement a en effet fait le choix de l’imposer aux Français par le biais d’une loi. Cette dernière oblige tous les nouveaux bâtiments à se doter d’un système de ventilation efficace. Cette réglementation de 1982 a en réalité fait son apparition progressivement :
- En 1955 (avec l’arrêté du 22 octobre 1955), les propriétaires d’un local à usage d’habitation ont dû installer un système de ventilation. Il pouvait alors s’agir d’ouverture de fenêtres, de grilles d’aération ou encore mieux, d’une VMC.
- Avec l’arrêté de 1969, c’est désormais un système de ventilation permanent qui doit obligatoirement équiper tous les logements neufs. La simple ouverture des fenêtres ne suffit plus.
- En 1982, la loi insiste à nouveau sur cette obligation de bonne ventilation dans les logements en rendant obligatoire l’installation d’une ventilation efficace. Cette dernière doit être capable de faire entrer de l’air sain et d’éliminer l’air vicié. L’aération doit désormais être « permanente et générale ».
- Enfin en 2012, une nouvelle réglementation fait son apparition. Il s’agit de la réglementation thermique ou RT2012. Ici, la ventilation reste obligatoire, mais doit également entrer dans le cadre des limitations de pertes énergétiques. Plus question donc d’installer un système de ventilation trop gourmand en énergie. Certains de ces systèmes sont tout naturellement éligibles à cette nouvelle obligation RT2012. Il s’agit de la VMC simple flux hygroréglable, de la VMC double flux et de la VMC double flux thermodynamique.
Qu’est-ce qu’une ventilation générale et permanente ?
Afin que tout l’air du logement soit renouvelé, ce dernier doit traverser l’ensemble des pièces. On considère que le système est efficace lorsque l’air circule en premier dans les pièces sèches pour atteindre dans un second temps les pièces humides. C’est ici qu’il est ensuite évacué.

Quel choix de ventilation pour mon logement ?
Si la ventilation du logement était auparavant confiée à la charge des occupants par une ventilation manuelle ou aux simples défauts d’isolation, les nouvelles constructions et réglementations imposent le recours à un système efficace et ayant fait ses preuves. Car l’isolation des nouvelles constructions ne laisse plus aucune place aux mouvements d’air entre l’extérieur et l’intérieur lorsque toutes les ouvertures sont fermées. Il convient donc d’installer dans son logement un système de ventilation adapté à ses besoins et à son budget :
- La ventilation naturelle est justement celle qui était utilisée au préalable. Elle est réalisée par les résidents lorsqu’ils ouvrent leurs fenêtres, mais également par une mauvaise isolation des ouvertures ou l’installation de grilles d’aération. Elle se montre cependant souvent trop forte en hiver et pas assez en été et nécessite un parfait entretien des bouches d’aération.
- La ventilation mécanique à simple flux, elle, comprend des bouches d’entrée d’air dans les chambres et le séjour, et des sorties dans les pièces d’eau comme la salle de bain et la cuisine.
- Il existe également des VMC simple flux autoréglables qui présentent des débits d’air constants, quelles que soient les conditions intérieures et extérieures.
- Les VMC hygroréglables au contraire, sont équipées de détecteurs qui leur permettent de faire varier le débit pour s’adapter aux besoins d’évacuation de l’air. Si ce dernier est par exemple chargé en humidité, la VMC travaillera plus fort et permettra à cet air d’être évacué plus rapidement.
- La VMC type A associe les deux systèmes puisqu’elle est constituée de bouches à débit variable et d’entrées d’air à débit fixe.
- La VMC de type B est au contraire équipée de bouches d’évacuation et d’entrées d’air toutes deux hygroréglables. C’est le système conseillé par la réglementation thermique RT2012. Les déperditions d’énergie sont ici réduites d’environ 50 % comparativement à un système simple flux.
- La ventilation mécanique contrôlée double flux thermodynamique est l’une des plus récentes. C’est un système qui limite les pertes d’énergie puisqu’il récupère la chaleur de l’air vicié pour réchauffer celui qu’il s’apprête à insuffler dans le logement. Les économies de chauffage sont ici importantes.
- La ventilation mécanique répartie (VMR) propose un tout autre système. L’air extérieur est ici diffusé dans la maison depuis les entrées d’air situées dans les pièces sèches. L’évacuation de l’air vicié est, elle réalisée grâce à des bouches individuelles installées dans chaque pièce humide. Chacun de ces aérateurs est doté de deux vitesses et permet d’éviter l’installation de gaines puisque chaque extracteur est indépendant. C’est un système permettant une rénovation facile du logement.
- Si votre système de chauffage est collectif, il vous est conseillé d’opter pour une VMC gaz. Cette dernière évacue l’air via le système de conduits de la chaudière ou du chauffe-eau à gaz.
- La ventilation mécanique par insufflation (ou VMI) est pensée autour d’un diffuseur central qui se charge seul de faire entrer de l’air depuis l’extérieur. En forçant cette entrée, l’air de la maison se trouve en surpression. L’air vicié est alors « poussé » à l’extérieur via des grilles d’évacuation. Ce système fonctionne donc sur le modèle inverse de celui de la VMC simple flux.
L’installation d’un système de ventilation efficace est aujourd’hui une obligation. Son choix est encore trop souvent négligé. Bien choisi, ce dispositif permet pourtant de réaliser de belles économies énergétiques.

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