Alors que l’interdiction de vente de véhicules thermiques neufs se profile à l’horizon 2035, le défi de l’électrification n’a jamais été aussi grand pour les constructeurs automobiles tout type confondu. Pour les marques de luxe réputées pour les qualités haut de gamme de leurs motorisations thermiques, la barre est d’autant plus haute. Ferrari, Porsche, Jaguar, Maserati, Alpine… Quel avenir électrique pour les grandes marques automobiles de luxe ? Eléments de réponse avec IZI by EDF.
Electrification : quelle approche des marques automobiles de luxe ?
Pendant longtemps épargnées par les normes environnementales, les constructeurs automobiles de luxe sont aujourd’hui contraints de prendre le virage de l’électrique.
🟢 La feuille de route suit son cours pour Porsche – qui avait déjà sorti son Taycan en 2019 et sortira prochainement 2 nouveaux modèles, les Boxster et Cayman – mais aussi pour Jaguar, Lotus ou encore Alpine qui semblent mettre toutes les chances de leurs côtés pour électrifier 100 % de leurs gammes neuves d’ici 2030.
Les choses s’accélèrent aussi chez Ferrari qui prévoit de sortir sa première Ferrari électrique en 2025.
Rolls-Royce a de son côté lancé son super coupé électrique ultra-luxueux, le Rolls-Royce Spectre, présentant une impressionnante autonomie de 500 km. D’ici 2030, 100 % des Rolls devraient passer à l’électrique, a communiqué la marque.
🟠 On note toutefois quelques ralentissements comme chez Lamborghini, qui n’a jamais autant vendu de véhicules thermiques…Et dont le premier modèle électrique est reporté à 2030.
Si Bentley a annoncé qu’il ne commercialiserait d’ici 2033 plus que des voitures électriques, la marque a finalement elle aussi repoussé la commercialisation de sa première voiture électrique (livraison en 2027).
Les questions liées au poids des véhicules et à l’autonomie sont encore au centre des préoccupations. Il faut non seulement repenser les technologies pour rentrer dans les normes et répondre aux besoins des utilisateurs (luxe, confort, sportivité).
Un repli des consommateurs pour l’achat de véhicules électriques
Il faut dire que depuis 2024, la vente de véhicules électriques peine à décoller. Les ventes ont presque partout régressé par rapport aux années précédentes. Les marques de luxe ne sont pas épargnées par cette baisse de la demande côté consommateurs.
Le marché est vraisemblablement challengé par une nouvelle concurrence décomplexée à l’international : des constructeurs de luxe chinois bien moins chers (Hongqi, Nio, Geely ou encore Zotye), dont le design rappelle notamment les Rolls-Royce ou les Porsche.
Ajoutez à cela les modèles de haut standing plus accessibles à un plus grand nombre, comme la Tesla Model 3 Performance, qui fait de l’ombre à Porsche. Tesla propose des performances équivalentes pour un prix bien plus abordable et cible une partie de la clientèle de Porsche.
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Luxe automobile : une clientèle en partie réfractaire à l’électrique
Pour certains automobilistes nostalgiques des moteurs thermiques, l’électrique ne pourra jamais incarner le luxe… Ce qui pourrait expliquer pourquoi une partie de la clientèle de luxe tourne le dos à l’électrique.
Et pourtant, de nombreuses voitures électriques parviennent à offrir une expérience haut de gamme, avec parfois mêmes des performances supérieures à leur alter ego thermique… Prouvant que l’émotion et la qualité peuvent coexister dans l’ère de l’électrification !
Pour séduire les sceptiques de l’électrique, Ferrari a par exemple misé sur l’ouïe avec une acoustique équivalente au thermique ! La marque a déposé des brevets pour donner une identité sonore à ses voitures électriques, en transformant le son des moteurs ou en utilisant des aérophones sous le véhicule, évitant ainsi les faux bruits projetés par des haut-parleurs (comme le font certaines marques).
