La fin des voitures thermiques est pour bientôt. En France, une loi votée en 2019 en a déjà fixé l’horizon en 2040. Mais cet été, la Commission Européenne a dévoilé un plan pour avancer l’échéance à 2035. IZI by EDF vous donne quelques précisions et vous prépare à cette petite révolution.
L’interdiction des ventes de voitures thermiques en 2040
Votée en 2019, la loi d’orientation des mobilités (LOM) instaure l’interdiction de la vente des véhicules thermiques « utilisant des énergies fossiles carbonées » à partir de 2040. Les marchés du neuf et de l’occasion sont tous deux concernés.
Concrètement, cela veut dire que toutes les voitures à moteur essence, diesel ou gaz naturel ne pourraient plus faire l’objet de transactions. Leur valeur marchande sera donc nulle.
Toutefois, ces voitures pourront encore circuler, sous réserve d’autres restrictions à venir notamment dans les villes. Aussi, il ne sera peut-être pas toujours facile de trouver encore du carburant. Les bornes de recharge électrique seront alors probablement plus nombreuses que les pompes à essence.
L’Europe veut aller plus vite : fin des voitures thermiques en 2035 ?
Si l’échéance 2040 semble donc certaine, puisque la loi a été votée, l’échéance 2035 reste à confirmer. Pour le moment, il ne s’agit que d’un projet de la Commission Européenne. Il faut encore le préciser, le négocier avec le Parlement Européen et les pays membres de l’Union Européenne, le transformer en directive européenne officielle et enfin le traduire dans la législation française.
Concrètement, il s’agit pour l’UE de respecter ses engagements de réduction des émissions de CO2 à horizon 2035. En 2020, une première étape avait été franchie avec la réglementation CAFE imposée aux constructeurs : pas plus de 95 grammes de CO2 par kilomètre parcouru en moyenne pour l’ensemble des voitures vendues. Ce plafond doit baisser de 15% en 2025 et de 37,5% en 2030.
Si le nouveau plan de la Commission aboutit, il ajouterait donc une ultime étape : zéro émission pour toutes les voitures neuves à partir de 2035. L’interdiction de vente des voitures thermiques d’occasion sera-t-elle avancée elle aussi à 2035 ? Cette question est encore loin d’être tranchée.
Réticences et mesures d’accompagnement
Même s’ils sont déjà tous lancés sur un marché de la voiture électrique en pleine progression, les constructeurs semblent vouloir gagner un peu de temps. Leurs premiers arguments sont le manque de stations où l’on peut recharger sa voiture électrique et l’absence d’un véritable plan de production d’électricité suffisamment dimensionné.
Fin 2020, on comptait en effet seulement 260 000 bornes de recharge publiques dans l’ensemble des pays de l’UE. La Commission Européenne s’engage toutefois à accélérer le développement de ce réseau. Les objectifs sont les suivants :
- 1 million de bornes de recharge publiques en 2025 ;
- 3,5 millions en 2030 ;
- une borne tous les 60 km à cette même échéance.
La transition du marché de l’automobile vers le tout électrique s’accélère. On peut même parler d’une véritable révolution. De plus en plus d’entreprises et de particuliers font déjà le choix de la voiture électrique. Ce phénomène s’observe aussi bien dans les achats de voitures neuves qu’en location longue durée, un mode de consommation de l’automobile en plein développement lui aussi.