Bien que j’écrive chaque jour des articles sur les bornes de recharge pour voitures électriques, j’habite à Paris et me déplace surtout en métro. J’ai donc rarement l’occasion de conduire. Je connaissais l’existence de l’éco-conduite, mais je ne l’avais jamais vraiment pratiquée. Alors, Julien de “Conduite éco et sécurisée” est venu me donner un cours, pour bien comprendre comment fonctionne la mobilité électrique. Voici ce qu’il faut retenir.
L’éco-conduite, c’est quoi ?
Pour rappel, l’éco-conduite est une manière de rouler en voiture (moto et scooter dans une moindre mesure), permettant d’optimiser sa consommation d’énergie. Pour les véhicules thermiques, cela permet de diminuer sa dépense d’essence, et pour les véhicules électriques, d’allonger la durée de vie de la batterie et son autonomie. La conduite éco-responsable se caractérise par plusieurs petites actions et habitudes à prendre qui, mises bout à bout, réduisent votre consommation. Selon Bison Futé, un automobiliste pratiquant l’éco-conduite, consomme jusqu’à 40% de carburant en moins* qu’une personne ayant une conduite plus sportive.
*Source : Bison Futé.gouv
Carburer à l'électrique n'a jamais été aussi IZI !
J'installe une borneComment se déroule le cours d’éco-conduite ?
Alors que je m’apprêtais à mettre mes lunettes aviator, mes gants à la Drive et une playlist Road 66 pour rouler sur l’autoroute du soleil, Julien m’a expliqué : “On ne va pas rouler tout de suite”. Me voilà bien déconcerté : ne pas conduire pour un cours de conduite éco-responsable, quelle idée !
En effet, pour que le cours soit productif et que l’usager saisisse bien les rudiments de l’éco-conduite, il est nécessaire d’avoir tout d’abord une approche théorique. La première étape se déroule donc moteur éteint.
Les différentes étapes du cours d’éco-conduite
On aborde en premier lieu le fonctionnement du véhicule. Julien m’explique le fonctionnement général du véhicule, ses équipements et ses spécificités. Il m’indique d’ailleurs que d’une voiture à l’autre, les spécificités ne sont pas les mêmes et qu’il adapte ses explications en fonction du type de véhicule de chaque usager. On entre ensuite plus dans la technique et le fonctionnement du moteur. Pas d’inquiétude, ce n’est pas si compliqué, puisqu’un véhicule électrique est beaucoup plus simple qu’une thermique (en terme de motorisation du moins). J’y découvre le freinage régénératif, le fonctionnement des bornes (bon ça je connaissais), les manières de prévoir et préparer ses trajets.
Voyant que je trépignais d’impatience de faire rugir (sans bruit) ma petite Peugeot e-208, Julien a alors accepté que l’on lâche les chevaux. Ici le but était surtout de mettre en pratique ce dont nous avions parlé plus tôt. Freinage, accélération, anticipation, en un quart d’heure, j’ai pu mettre en application une grande partie des conseils que m’avait donné mon moniteur du jour. Les astuces sont particulièrement simples à mettre en place, et avec le temps, les bonnes habitudes acquises lors de la leçon remplaceront les mauvaises.
À quoi sert le cours d’éco-conduite ?
Je ne savais pas de quoi serait composé ce cours. J’étais d’ailleurs persuadé que pour la majeure partie de la leçon, nous serions au volant de la voiture. Mais comme nous avons pu le voir un peu plus haut, un cours d’éco-mobilité ne concerne pas seulement la façon de rouler.
Ces cours permettent de mieux connaître son véhicule, de moins consommer afin d’augmenter l’autonomie de sa batterie. Le but est aussi qu’ils soient accessibles à tous. Si vous n’avez aucune connaissance technique, pas d’inquiétude, tout est facilement compréhensible.
Pendant notre séance, Julien m’expliquait qu’en général, les participants sont désireux d’apprendre ces nouvelles méthodes de conduite. D’ailleurs, sa société cherche dans un premier temps à accompagner les conducteurs, plus que de leur donner un seul cours. C’est pourquoi il répond régulièrement aux questions de ses élèves, même hors session.
Le chiffre : 2 à 3 kWh : c’est les économies réalisables sur une batterie de voiture électrique, sur un trajet de 500 km. Cela correspond à environ 17 km (variable en fonction du véhicule utilisé).
Qu’est-ce que j’en ai pensé ?
Alors que penser de ce cours ? L’éco-conduite peut paraître facile à mettre en place seul, mais un cours est sans doute le meilleur moyen de le faire correctement. Julien m’a donné de nombreuses astuces pour rouler écologique, et surtout des conseils adaptés à mon véhicule. Que vous soyez un novice ou même un expert des voitures électriques, ce type de cours est vivement recommandé pour profiter au mieux de son véhicule.