Entre la réglementation et les spécificités de chaque logement, dimensionner un tableau électrique principal n’est pas une mince affaire. IZI by EDF vous donne toutes les informations pour installer un tableau de répartition aux normes et fonctionnel.
La norme NF C 15-100, le base pour dimensionner un tableau électrique
Si un tableau électrique doit offrir une distribution de l’électricité adaptée à chaque logement, il est impératif qu’il respecte la norme NF C 15-100. Elle détaille ainsi le nombre d’équipements minimum que chaque pièce devra accueillir :
- Chambre : 1 plafonnier et 3 prises de courant ;
- Séjour : 1 plafonnier, 5 prises de courant et une prise supplémentaire par tranche de 4 m2 ;
- Cuisine de plus de 4 m² : 1 plafonnier et 6 prises de courant dont 4 au-dessus du plan de travail. Un circuit spécialisé de 32 A est obligatoire pour la plaque de cuisson ;
- Cuisine de moins de 4 m² : 1 plafonnier ou une applique et 3 prises de courant dont un circuit spécialisé ;
- WC : 1 plafonnier ou une applique ;
- Couloir et autres pièces de plus de 4 m² : 1 plafonnier ou une applique et une prise de courant.
Quant à la salle de bains, la norme NF C 15-100 impose de nombreuses restrictions sur l’installation électrique. On doit toutefois y retrouver un plafonnier ou une applique et une prise reliée à la terre.
La norme nous renseigne également sur le nombre de rangées minimal dont devra disposer un tableau électrique. Cela dépend de la surface à alimenter :
- Pour un studio ou un T1 (moins de 35 m²) : 2 rangées minimum ;
- Pour un T2, T3 ou T4 (entre 35 à 100 m²) : 3 rangées minimum ;
- Au-delà de 100 m² : 4 rangées minimum.
Chaque rangée sera contrôlée par un interrupteur différentiel dont pourront dépendre un maximum de 8 circuits électriques.
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Obtenir un devisCombien d’interrupteurs différentiels pour un tableau électrique ?
Outre les borniers de raccordements à la terre, à la phase et au neutre, il faut savoir que la norme NF C 15-100, impose la présence d’un certain nombre d’interrupteurs différentiels. Conçu pour assurer la protection des personnes contre les fuites d’électricité, l’interrupteur différentiel peut être de trois types :
- type AC : pour les circuits classiques (éclairage, prises de courant) ;
- type A : pour les circuits spécialisés et les appareils gourmands (plaques de cuisson, lave-linge, etc.) ;
- type Hi : pour les appareils sensibles aux coupures de courant comme les congélateurs ou les alarmes d’intérieur.
En fonction de la taille d’un logement, il faudra installer les interrupteurs différentiels suivants :
- pour un studio ou un T1 (moins de 35 m²) : un appareil 25 A de type AC et un autre de 40 A de type A ;
- pour un T2, T3 ou T4 (entre 35 à 100 m²) : deux différentiels de 40 A de type AC et un interrupteur 40 A de type A ;
- au-delà de 100 m² : trois interrupteurs différentiels de 40 A de type AC et un 40 A de type A.
Pour bien dimensionner un tableau électrique principal, il faut également prendre en compte les obligations en matière de modules laissés vacants. La norme NF C 15-100 impose ainsi que chaque tableau de répartition contienne un nombre d’espaces disponibles égal à 20 % du total d’emplacements du tableau.
Quels éléments ajouter à son tableau électrique ?
Maintenant que vous connaissez les équipements qui devront obligatoirement se trouver dans votre tableau de répartition, vous pouvez vous penchez sur les appareils facultatifs. Pour dimensionner un tableau électrique principal, il faut savoir si l’on souhaite y installer les éléments suivants :
- Un parafoudre : il n’est obligatoire que dans certaines régions de France (grand quart Sud-Est et quelques départements du Sud-Ouest).
- Un télérupteur : permet d’installer un système de plus de 2 commandes pour un même éclairage.
- Un contacteur : permet de lancer les appareils gourmands en électricité lorsque le compteur passe en heures creuses.
- Un disjoncteur différentiel : assure la sécurité des biens et des personnes. Il est conseillé sur les circuits extérieurs.
N’oubliez également pas que chaque circuit que vous ajouterez au minimum requis par la norme devra être associé à un disjoncteur divisionnaire raccordé à un interrupteur différentiel adapté.
Quand choisir un tableau électrique 18 modules ?
Un module d’électricité mesure 17,5 mm de large. C’est le cas des disjoncteurs divisionnaires mais aussi des télérupteurs et contacteurs. On retrouve également des appareils dits « 2 modules » comme les interrupteurs différentiels et parafoudres qui mesurent donc 35 mm de large. Les interrupteurs horaires comptent quant à eux pour 3 modules (52,5 mm) et un éco-compteur pour 6 (105 mm).
Pour dimensionner un tableau électrique principal, il faut donc prendre en compte le nombre de d’appareils comptant plusieurs modules que vous souhaitez installer. S’ils sont nombreux, alors un tableau avec des rangées pensées pour 18 modules sera le choix le plus adapté. Dans le cas contraire, un coffret avec des rangées de 13 modules sera suffisant.
N’oubliez pas de vérifier la place disponible dans votre Gaine Technique Logement. Un tableau 13 modules mesure ainsi 250 mm de large, et un modèle 18 modules 355 mm.
Pour bien dimensionner un tableau électrique principal, il faut prendre en compte plusieurs facteurs. Normes en vigueur, spécificités de l’installation et espace disponible dans la GTL seront les 3 critères à considérer pour composer le tableau de répartition parfait. Face à la technicité de ce chantier, il est préférable de faire appel à un expert.