Le tableau électrique est l’élément central de votre installation électrique. Il alimente et protège vos circuits électriques à la maison. De quoi se compose-t-il ? Comment l’installer et l’organiser ? Et à quel prix ? IZI by EDF vous guide pas à pas !
Quelles sont les normes d’un tableau électrique ?
Le tableau électrique est le cœur de votre installation électrique. Il fait fonctionner tous vos circuits électriques et vous protège (vous et vos équipements) en cas de surtension.
En France, c’est la norme électrique NF C 15-100 qui fait foi en matière d’installation électrique, dernièrement mise à jour en 2015. Elle impose en particulier toutes les règles de conception, de pose et d’entretien du tableau électrique, appelé aussi tableau de distribution ou encore tableau de répartition.
Un tableau aux normes est notamment :
👉 Installé au sein d’une gaine technique du logement (ou GTL) et d’un espace technique électrique du logement (ou ETEL), avec 20 % d’emplacements disponibles en prévision de l’installation de nouveaux équipements électriques, et un tableau de communication (obligatoire uniquement pour les logements neufs).
👉 Bien positionné, c’est-à-dire entre 90 cm et 180 cm du sol (ou 50 cm tolérés si le tableau est équipé d’une porte) dans une pièce sèche, à l’abri de la poussière, des intempéries et à distance de l’eau. A juste titre, l’installation d’un tableau dans une salle de bain n’est pas autorisé.
👉 Accessible (mais hors de portée des enfants) en cas de maintenance ou de coupure temporaire du courant électrique. Cela signifie qu’un tableau peut être caché, mais jamais enfermé dans espace fermé à clé. Il doit rester toujours accessible dans une pièce sèche du logement (par exemple à l’entrée ou dans la pièce principale du studio).
👉 Equipé d’au moins deux rangées et de dispositifs de protection (disjoncteur d’abonné, interrupteurs différentiels, disjoncteurs des circuits, modules spécifiques…).
👉 Identifié au moyen d’un étiquetage clair et concis, par exemple à l’aide de pictogrammes, sigles et noms identifiant les circuits et les pièces.
Ne pas confondre le tableau avec le compteur électrique (appelé aussi compteur EDF) ou même le sous-compteur, tous deux compris au sein du panneau de contrôle. Le compteur électrique assure la distribution de l’électricité dans votre logement, identifié par un point de livraison, via le fournisseur d’énergie de votre choix.
Quels sont les équipements obligatoires d’un tableau électrique ?
Le tableau électrique doit être selon la norme NF C 15-100 relié à la terre et équipé de disjoncteurs de plusieurs natures. Ils protègent à la fois les occupants du logement et les circuits électriques.
Voici sommairement la composition d’un tableau électrique monophosé (différent du triphasé), ses accessoires indispensables et ses modules obligatoires :
- Un disjoncteur général de 500 mA (appelé aussi disjoncteur d’abonné, situé en amont du tableau) qui permet de couper l’alimentation générale de votre habitat.
- Au moins deux interrupteurs différentiels de 30 mA de type A et de type AC : ils servent à couper l’alimentation par rangée du tableau, en cas de variation d’intensité liée à un court-circuit ou à une surtension.
- Plusieurs disjoncteurs divisionnaires pour protéger vos circuits et équipements comme les prises électriques, les éclairages, les interrupteurs.
- Un bornier de terre, un bornier de phase et un bornier de neutre pour raccorder tous les câbles de vos différents équipements électriques. A noter que les tableaux en neutre commun sont désormais interdis.
- Un parafoudre : ce module est obligatoire pour tous les bâtiments protégés par un paratonnerre et dans tous les départements soumis au risque d’orage élevé. Il protège votre logement contre les chocs de la foudre sur votre ligne électrique.
- La prise modulaire : équivalent d’une prise installée à même le tableau électrique, utile notamment pour brancher votre box internet, ou tout appareil électrique.
Ne sont pas considérés comme obligatoires : les télérupteurs, les télévariateurs, l’horloge modulaire…
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Comment répartir les disjoncteurs sur un tableau électrique ?
Afin d’assurer une sécurité optimale et durable de vos équipements électriques, un tableau électrique bien organisé est primordial. Chaque rangée doit être ainsi protégée par un interrupteur différentiel de 30mA ; et chaque circuit par un disjoncteur divisionnaire adapté.
Certains modules requièrent un seul emplacement, quand d’autres occupent deux places. Pour cette raison, il est indispensable d’optimiser l’espace du tableau, la disposition des modules sur chaque rangée, mais aussi d’équilibrer les ampérages.
Pour calculer la puissance de votre interrupteur différentiel, vous devez cumuler les intensités de vos disjoncteurs de protection. Toutes les intensités des lignes qui concernent le chauffe-eau, les radiateurs électriques et la prise de recharge d’un véhicule électrique comptent pleinement (pour 1). Tous les calibres des autres lignes comptent pour moitié.
Exemple sur une même rangée : (20A + 20A) x 1 + (16A + 16A) x 0,5 = 56A. Dans le détail :
- Un circuit spécifique au cumulus (ballon d’eau chaude) protégé par un disjoncteur de 20A
- Un circuit de radiateurs électriques, protégé par un disjoncteur de 20A
- Un circuit prises de courant en 16A
- un circuit lumière en 16A
Vous devrez donc installer dans ce cas précis une protection égale ou supérieure à 56A ; en l’occurrence un interrupteur différentiel de 63A.
Le calcul de l’intensité sur une rangée du tableau peut s’avérer complexe sans connaissance des puissances des interrupteurs différentiels et des règles de bonne répartition. En cas de doute, faites appel à un professionnel !
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Quel disjoncteur choisir pour quel circuit ?
A l’évidence, on ne branche pas n’importe quel disjoncteur de protection pour n’importe quel circuit. L’éclairage, le chauffage ou encore les prises de courant sont protégés par un ampérage adapté à la puissance des appareils branchés. Un mauvais raccordement peut engendrer des surcharges, des coupures régulières et des bruits depuis le tableau électrique.
Les points lumineux
Le regroupement des points lumineux (plafonnier, applique, lampe…) s’effectue comme suit :
- Jusqu’à 8 points lumineux par circuit protégé par un disjoncteur de 10 A (section de fil : 1,5 mm²)
- Jusqu’à 8 points lumineux par circuit protégé par un disjoncteur de 16 A (section de fil : 1,5 mm²)
La norme électrique en vigueur impose deux circuits d’éclairage minimum par logement, excepté pour les studios et T1 (un seul circuit lumière accepté).
Ici, les prises commandées par un interrupteur sont considérées comme des points lumineux.
Les prises de courant
Les prises de courant électrique, dites prises de confort, doivent être protégées au choix par :
- 1 disjoncteur de 16A associé à une filerie de 1,5 mm² (8 prises maximum)
- 1 disjoncteur de 20A associé à une filerie de 2,5 mm² (12 prises maximum)
Les prises spécialisées (four, plaques de cuisson, lave-linge…) ne sont pas considérées comme des prises de confort. Ces prises singulières requièrent une protection unique et spécialisée et ne peuvent faire l’objet d’un repiquage de ligne. Sont généralement utilisés : un disjoncteur de 20A pour chaque gros appareil électroménager associé à une filerie de 2,5 mm².
Les appareils de chauffage
Pour les appareils de chauffage, additionnez les puissances maximales de vos radiateurs et choisissez la protection adaptée :
Calibre du disjoncteur | Section du fil conducteur | Puissance maximale |
16 A | 1,5 mm² | 2 250 W |
20 A | 2,5 mm² | 4 500 W |
25 A | 4 mm² | 5 750 W |
32 A | 6 mm² | 7 250 W |
Les planchers chauffants
Les règles de protection du tableau électrique pour un plancher chauffant sont identiques à celles d’un plancher dit rayonnant direct ou à accumulation.
Calibre du disjoncteur | Section du fil conducteur | Puissance maximale |
16 A | 1,5 mm² | 1 700 W |
25 A | 2,5 mm² | 3 400 W |
40 A | 6 mm² | 5 400 W |
50 A | 10 mm² | 7 500 W |
Les volets roulants
Votre logement est équipé de volets motorisés ? La norme NF C 15-100 impose alors de créer au moins un circuit spécialisé, protégé par :
- 1 disjoncteur de 16 A pour 5 volets maximum (section de fil : 1,5 mm²)
- 1 disjoncteur de 20A pour 8 volets maximum (section de fil : 2,5 mm²)
Répartissez vos volets roulants sur deux circuits électriques distincts. De la sorte, vous évitez la panne de courant généralisée d’un circuit unique.
Comment choisir un tableau électrique ?
Avant d’installer votre tableau électrique, faites un listing complet de vos équipements électriques présents à la maison et des protections associées pour définir le nombre de rangées du tableau et les bonnes dimensions. Généralement, il faut compter :
- 2 interrupteurs différentiels (1 type A + 1 type AC), soit un tableau de 2 rangées, pour des logements de moins de 35 m²
- 3 interrupteurs différentiels (1 type A + 2 type AC), soit un tableau de 3 rangées, pour les surfaces comprises entre 35 et 100 m²
- 4 interrupteurs différentiels (1 type A + 3 type AC), soit un tableau de 4 rangées, pour des logements de plus de 100 m²
Pour toute rangée supplémentaire et agrandir votre tableau, prévoyez d’installer un tableau divisionnaire ; autrement dit, un tableau électrique secondaire.
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Les rangées du tableau
Une rangée s’organise de gauche à droite (ou amont/aval) et commence par un interrupteur différentiel. Celui-ci s’installe au début de la rangée pour protéger l’ensemble des lignes. Après l’interrupteur différentiel viennent s’intercaler les disjoncteurs divisionnaires.
La fin d’une rangée d’un tableau électrique est dédiée aux modules complémentaires, comme le télérupteur, la sonnette, le contacteur jour/nuit… Ces modules ne se câblent pas sur les peignes horizontaux, mais requièrent des câblages spécifiques. Si vous connectez les modules complémentaires en milieu de rangée, le peigne perd toute son utilité et vous devez alors réaliser un pontage.
Chaque rangée doit enfin disposer en son extrémité d’une réserve de 20 % d’espace libre pour tout ajout éventuel d’équipement électrique (sèche-linge, pompe à chaleur par exemple).
Le peigne horizontal
L’interrupteur différentiel et les disjoncteurs divisionnaires sont reliés par ce que l’on appelle un peigne horizontal. Il est reconnaissable par ses dents qui font la jonction entre les disjoncteurs de protection des circuits et l’interrupteur différentiel.
Tableaux électriques Hager ou Legrand : lequel choisir ?
Les marques Schneider, Hager et Legrand figurent parmi les leaders de la vente de matériel électrique.
Legrand et Schneider font partie des meilleures marques de matériel électrique pour tout type d’installation électrique (professionnelle, industrielle, domestique monophasée ou triphasée) et proposent à la vente des tableaux électriques de qualité. Les deux fabricants français sont présents dans le monde entier. Schneider Electric est particulièrement investi dans la recherche et le développement des solutions connectées pour la maison du futur.
🔍 A découvrir : Zoom sur le tableau connecté OGHJI
Hager est quand à lui un fabricant allemand, également de renommée internationale : une valeur sûre pour l’approvisionnement de matériels électriques.
Voici les fabricants de matériel électrique les plus connus, disponibles sur le marché pour choisir votre tableau :
Nom du fabricant | Réputation |
Legrand | Entreprise française reconnue mondialement pour la qualité de ses fournitures électriques, dont les tableaux électriques (à câbler ou précablés) ’avèrent d’une grande performance et d’une facilité d’installation. |
Schneider | Fabricant français reconnu auprès des professionnels pour la facilité de mise en place de ses composants électriques. |
Hager | Fabricant allemand proposant du matériel haut de gamme. |
Debflex | Entreprise créée en 1948 spécialisée dans les fournitures électriques basse tension. |
Lexman | Marque du réseau Leroy Merlin qui propose du matériel électrique à petit prix avec une qualité qui varie de l’entrée jusqu’au milieu de gamme. |
N’utilisez que des composants électriques de la même marque pour votre tableau électrique. Les peignes, interrupteurs et modules d’une même marque sont parfaitement conçus et dimensionnés pour s’emboîter et fonctionner ensemble.
Installer un tableau électrique : combien ça coûte ?
A moins d’avoir de solides connaissances en électricité pour brancher votre tableau électrique, mieux vaut faire appel à un électricien professionnel pour respecter les normes électriques en vigueur et éviter toute déconvenue.
Voici une moyenne des tarifs pratiqués pour la pose d’un tableau électrique de plusieurs rangées dans une maison de 100 m².
Prestations | Prix moyen (matériel et main-d’œuvre) |
Dépose et remplacement du tableau électrique | Entre 900 et 1 700 € |
Installation neuve d’un tableau (logement neuf) | Entre 800 et 1 500 € |
La complexité de l’intervention (remplacement de tableau, tableau à déplacer, manque d’accessibilité, nouvelles lignes à tirer, modules spécifiques en option…) peut faire évidemment varier le coût d’un remplacement de tableau électrique.
Vous ne connaissez ni le fonctionnement d’un tableau, ni la marche à suivre pour remplacer un tableau électrique vous-même ? Confiez votre projet aux professionnels du réseau IZI by EDF !
Fabrice
- 24/10/2021
Bonjour
Je me posais plusieurs questions :
1- Quelles sont les normes pour le cable en dehors du tableau electrique
2- Quelles sont les normes spécifiques pour le cablage solaire
Noemie luca
Bonjour Fabrice
Merci d’avoir pris le temps de nous écrire.
Concernant les normes pour le câble en dehors du tableau électriques, les lignes électriques doivent être distantes au minimum de 20 cm des canalisations d’eau et de gaz. L’appareil électrique doit être desservi directement par le circuit (c’est-à-dire que le câble débouche à l’endroit même où se trouve le luminaire ou la prise de courant par exemple).
Pour le câblage solaire, en France, la conception et la mise en œuvre des installations photovoltaïques sont encadrées par une norme bien connue des électriciens, la norme NF C 15-100 qui traite des installations électriques à basse-tension (BT).
Bonne journée de la part d’IZI by EDF !