Pour qu’une installation électrique soit fiable et assure la sécurité des personnes occupant un logement, elle doit respecter la norme NF C 15-100. Parmi les éléments indispensables mentionnés par la norme électrique, on retrouve la mise à la terre. En quoi consiste-t-elle ? Comment reconnaître un logement mis à la terre ? Le point avec IZI by EDF.
Mise à la terre : définition
La mise à la terre, appelée aussi MALT ou conducteur de protection dans le jargon des électriciens, est un dispositif de protection électrique installé complètement ou partiellement dans la majorité des logements. La mise à la terre est essentielle. Pour cause, elle assure la protection des biens et des personnes en évacuant les courants de fuite vers la terre.
Plusieurs raisons ou événements peuvent créer un courant de fuite : un défaut d’isolement d’un appareil électrique, un câble de cuivre dénudé et non protégé, une installation vétuste, ou encore la présence d’humidité dans l’installation électrique… En cas de défaut, le courant d’une installation électrique mise à la terre est alors évacué dans la terre, sans traverser le corps humain. Vous êtes protégé !
L’absence de terre et de disjoncteur différentiel à la maison, ou même une installation électrique défectueuse, vous exposent aux risques d’électrisation et d’électrocution.
Que dit la NF C 15-100 sur la mise à la terre ?
La mise à la terre est indispensable et aujourd’hui obligatoire... Mais cela n’a pas toujours été le cas. La norme électrique NF C 15-100 a évolué et s’est durcie au fil du temps, pour plus de protection des biens et des personnes :
- Les logements construits avant 1969 n’ont pas d’obligation de mise à la terre ;
- Les logements construits à partir de 1969 sont partiellement mis à la terre (les pièces d’eau uniquement), selon la NF C 15-100 en vigueur au moment de la construction ;
- Les logements construits à partir de 1991 sont entièrement mis à la terre (c’est-à-dire les pièces d’eau et les pièces sèches).
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Comment reconnaître une habitation mise à la terre ?
Dans un logement, la terre est on ne peut plus simple à identifier.
👉 Les prises de terre facilement reconnaissables. Appelées 2 P + T, elles sont dotées d’une broche saillante (la terre, fiche mâle) et de deux trous (fiches femelles).
👉 Les fils de terre – de couleur verte et jaune – au sein même de vos circuits électriques, indiquent que votre installation électrique a bien été mise à la terre. Les fils de terre sont en l’occurrence bien distincts des fils neutres (bleus) et des fils de phase (rouges ou marrons). Pour vous en rendre compte, démontez le socle d’un interrupteur ou d’une prise de courant avant de la tester à l’aide d’un multimètre.
👉 La terre peut être aussi matérialisée par un bornier de terre (présent au sein de votre tableau électrique) de couleur vert et jaune.
👉 Votre logement est également équipé de liaisons équipotentielles : protections peu évidentes à reconnaître dans une maison ancienne ou un appartement mis à la terre.
👉 Un piquet de terre (planté dans le sol en dehors du domicile) ou une boucle de terre (posée en fond de fouille, sous les fondations du bâti) sont enfin caractéristiques d’une mise à la terre. Ce dispositif de protection est généralement invisible.
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Quels équipements doivent être branchés à la terre ?
Pour assurer la sécurité de tous, la mise à la terre concerne les éléments suivants :
- Le tableau électrique de votre habitation, équipé d’une barrette de terre et d’un bornier de terre (de couleur verte).
- Les circuits électriques de votre logement et par conséquent toutes les prises de courant électrique utilisées pour brancher des appareils de classe I signalés par le symbole ⏚ (radiateurs électriques, appareils électroménagers, etc.) ;
- Les gaines du réseau VDI (voix, données et images), c’est-à-dire le coffret de communication (si vous en êtes équipé).
- Les liaisons équipotentielles principales du logement, c’est-à-dire les éléments contenant des pièces métalliques qui peuvent être conductrices (cadres de portes ou fenêtres métalliques, canalisations, etc.)
- Les liaisons équipotentielles des salles d’eau (un impératif de la norme NF C 15-100 pour les salles de bains)
Comment mettre la terre dans une maison ?
La mise à la terre est une installation complexe à réaliser. Pour cette raison, il est préférable qu’un électricien professionnel se charge de votre chantier. Si vous possédez néanmoins les connaissances requises, voici différentes techniques de mise à la terre.
La boucle à fond de fouille : une mise à la terre aux fondations du bâti
La méthode à fond de fouille consiste à enfouir les conducteurs arrivant du tableau électrique dans la terre, et ce horizontalement dans des tranchées d’alimentation, pour former une « boucle » autour de la maison.
Quand utiliser cette méthode de mise à la terre ? Lors de la construction d’une maison neuve, il n’est pas rare d’utiliser les tranchées de fondation pour créer une boucle de fond de fouille, à l’aide d’un câble de cuivre de 25 mm² de section. Il est aussi possible de prévoir une tranchée dédiée d’environ 1 mètre de profondeur. Pour une bonne conductivité, il faut remplir la tranchée avec de la terre plutôt que du gravier.
Le piquet de terre : la mise à la terre idéale pour un projet de rénovation électrique
C’est la méthode que l’on rencontre le plus souvent. Elle convient aussi bien aux constructions neuves qu’aux projets de rénovation de l’installation électrique. Elle consiste à faire arriver le surplus de courant vers un ou plusieurs piquets de terre en acier galvanisé enfoncé(s) dans le sol. Chaque piquet à installer mesure au moins 1,50 m de profondeur. S’il y a plusieurs piquets, ils devront être installés à une distance d’au moins 2 mètres.
Lorsque votre électricien installera la mise à la terre, il étudiera la nature du sol, déterminera la valeur de la résistance du sol (100 Ohms maximum) et vous proposera la solution la plus appropriée.
Raccordement à la terre : combien ça coûte ?
La mise à la terre coûte entre 300 et 1000 € TTC. Cet écart de prix s’explique par plusieurs raisons :
- Le type de logement et sa nature (neuf ou ancien) est décisif dans le prix d’une mise à la terre (une maison à raccorder à la terre coûte généralement plus cher qu’un appartement).
- La surface du logement et le nombre de pièces (et par conséquent le nombre de prises de courant et de câbles à tirer) font indéniablement varier le prix d’une mise à la terre.
- La complexité de l’opération peut avoir une incidence sur les frais d’installation (une boucle à fond de fouille est une opération plus complexe que l’installation d’un piquet de terre).
- Le tarif des professionnels, variable d’une entreprise à l’autre.
La mise à la terre est en somme indispensable pour profiter d’une installation électrique sécurisée.
Jacky
- 08/06/2023
bonjour
j’ai une fenètre alu dans ma sale de bain faut il que je mette la terre ,alors que je n’ai pas de volet roulant à celle ci ?
Marine G
Bonjour,
La terre est obligatoire dans les pièces d’eau, assortie de liaisons équipotentielles pour protéger les encadrements métalliques et tout objet comportant du métal (baignoire, chauffe-eau…).
Bonne journée !