Face à l’urgence climatique, la France a renforcé son engagement vers une réduction significative de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) avec la troisième version de sa Stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Cette feuille de route vise des objectifs concrets : d’ici 2030, réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Et la voiture électrique tient une place bien particulière dans ce plan. IZI by EDF vous en dit plus.
En résumé
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Le ministère de la Transition écologique a présenté sa stratégie nationale bas-carbone le 4 novembre 2024, qui reste ouverte à la concertation du public jusqu’au 15 décembre 2024.
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Les transports représentent 32 % des émissions de gaz à effet de serre en France.
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Le gouvernement a fixé un objectif de vente de 2/3 de voitures électriques d’ici 2030.
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Le gouvernement a également annoncé l’objectif d’avoir 15% de voitures électriques dans le parc roulant du pays à l’horizon 2030.
Les ambitions de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC)
50 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre : l’objectif à l’horizon 2030 se veut ambitieux, dans la lignée du Pacte vert fixé par l’Union européenne. Pour ce faire, le gouvernement français prévoit dans sa stratégie une réduction annuelle des émissions de 5 % entre 2022 et 2030 (un rythme nettement plus élevé que celui observé entre 2017 et 2022).
Pour atteindre ces objectifs (et à plus long terme la neutralité carbone en 2050), des investissements conséquents seront vraisemblablement nécessaires. Plusieurs secteurs seront mobilisés : l’industrie, le bâtiment, l’agriculture, mais aussi les transports représentant 32 % des émissions de gaz à effet de serre de la France à eux seuls, soit 1/3 des émissions.
D’ici 2030, La stratégie bas-carbone projette de passer sous la barre symbolique des 100 Mt d’émissions CO2 eq. pour les transports seuls, comme le montre le schéma ci-dessous, extrait du scénario SNBC 3 provisoire.
La voiture électrique, levier de la décarbonation des transports
Au cœur de la transition bas-carbone, le secteur automobile joue un rôle clé pour diminuer les émissions des transports. Le gouvernement souhaite notamment accélérer l’électrification de la flotte automobile. D’ici 2030 :
👉 2/3 des ventes de voitures neuves devront être électriques. Pour l’heure, les voitures électriques représentent 17 % des ventes de véhicules neufs (chiffres de janvier à octobre 2024).
👉 15 % du parc automobile français devront être électrifiés (véhicules 100 % électriques ou hybrides rechargeables). A date en 2024, les véhicules électriques ne représentent que 2 à 3 % du parc automobile.
Pour les entreprises, comme pour les particuliers, l’électrification des flottes coûte encore trop cher. Les incertitudes économiques et géopolitiques (notamment avec la Chine) pourraient d’autant plus ralentir l’arrivée de véhicules abordables sur le marché. On rappelle aussi que l’Union européenne interdira la vente de véhicules thermiques neufs en 2035.
Dans sa stratégie, le gouvernement encourage aussi le développement d’alternatives à la motorisation thermique (comme l’hydrogène) et à l’utilisation de carburants classiques (comme les biocarburants).
Les infrastructures de recharge à l’horizon 2030
La transition écologique pour passer du thermique à l’électrique ne se fera pas sans aménagements du territoire. Car on le sait, pour rouler en électrique, il faut pouvoir recharger son véhicule, pas seulement chez soi, mais aussi sur voirie, sur autoroute, en parkings publics, privés restreints ou privés ouverts au public. Si en ville les infrastructures de recharge se multiplient, elles sont encore insuffisantes en zones rurales et périurbaines.
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Pour l’instant, aucun objectif n’a été communiqué par le gouvernement sur le nombre de points de recharge à disposer sur le territoire.
Le nombre d’IRVE (infrastructures de recharge pour véhicules électriques) est à mettre en perspective avec le nombre de véhicules électriques projetés en 2030. Avec 15 % de véhicules électrifiés d’ici 2030, il devrait circuler près de 7 millions de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. A raison de 1 point de recharge pour 10 véhicules, le nombre d’IRVE pourrait avoisiner les 700 000 points de recharge d’ici 2030.
La stratégie nationale bas-carbone et la programmation pluriannuelle de l’énergie restent ouverts à la concertation du public jusqu’au 15 décembre 2024. Des objectifs plus précis se dessineront peut-être d’ici là.
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Défis et perspectives pour une électrification à grande échelle
Aujourd’hui, bien que le gouvernement se soit engagé à accélérer la production d’électricité décarbonée, la croissance de la consommation peine à suivre.
Le gouvernement reste attentif à la gestion des coûts pour les ménages et les entreprises. Pour l’instant, la prime à la conversion, le bonus écologique pour l’acquisition d’un véhicule électrique sont toujours accessibles, ainsi qu’un crédit d’impôt pour l’installation d’une borne de recharge à domicile. La réduction des aides est néanmoins redoutée, à en croire les articles de presse annonçant des restrictions budgétaires pour le projet de loi Finances 2025.
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