Schéma électrique d'un logement : tout savoir- IZI by EDF
Schéma d’une installation électrique : les bases à connaître
Les bases de l'électricité

Schéma d’une installation électrique : les bases à connaître

Temps de lecture 6 min

Pratique en amont d’un chantier de rénovation, un schéma électrique représente sur papier un circuit électrique et ses différents composants à l’aide de symboles normalisés. Besoin d’en savoir plus sur le fonctionnement de votre installation électrique ? IZI by EDF revient sur les particularités des différents types de schéma électrique.

Qu’est-ce qu’un schéma électrique ?

Un schéma électrique est un dessin technique du tracé qui représente le fonctionnement électrique de votre installation, par exemple à la maison (tableau électrique, circuits, appareillages, prises de courant, etc.). Le schéma d’implantation électrique constitue une sorte de feuille de route pour préparer le chantier.

Les symboles et les couleurs de l’électricité

Pour bien comprendre les différents éléments d’un schéma électrique, mieux vaut être familiarisé avec des symboles universellement utilisés. En cas de doute, vous pouvez toujours vous référer à la notice ou à l’emballage des équipements et appareils électriques.

L’info IZI

Les symboles graphiques sont soit tracés à la main, soit réalisés à l’aide d’un logiciel spécialisé. L’avantage avec un fichier numérique pour un électricien, c’est qu’il est possible de dupliquer les symboles et de reproduire une même installation électrique d’un chantier à l’autre.

Attention, tous les schémas n’utilisent pas les mêmes symboles ! Sur un schéma architectural ou unifilaire, la lampe est symbolisée par un X et l’interrupteur par un cercle traversé par un tiret en biais. Sur un schéma développé ou multifilaire, la lampe est symbolisée par un cercle barré d’un X et l’interrupteur par deux petits ronds reliés par un trait.

La règle générale lors de la création d’un schéma électrique est de représenter l’ensemble des éléments en position de « repos », c’est-à-dire non traversés par le courant.

Quant aux couleurs, elles sont utilisées dans tous les schémas (à l’exception de l’architectural), pour représenter les conducteurs (ou fils) :

🔵 le neutre en bleu ;

🔴 la phase en rouge, noir ou marron ;

🟢 🟡 La terre est usuellement représentée en vert ou en jaune.

Le schéma d’implantation électrique

Le schéma d’implantation électrique donne une vision d’ensemble de l’installation électrique. La création d’un tel schéma donne généralement lieu à de nombreux échanges entre le client, l’installateur et l’architecte.

Le schéma d’implantation électrique reprend la structure en deux dimensions du plan architectural avec une vue des pièces par le haut, à l’échelle. On peut donc y voir :

  • les parois, les ouvertures (portes, fenêtres, autres ouvertures)
  • l’acheminement des circuits
  • les prises de courant
  • les interrupteurs, bouton poussoir, va-et-vient
  • les points d’éclairage
  • les appareils de chauffage électrique, etc.
Créer un plan électrique architectural

La NF C 15-100 définit le nombre d’équipements minimal à respecter pour une mise aux normes électriques complète ou la construction d’un logement neuf.

  • Dans le séjour : 5 prises de courant avec terre si la superficie est inférieure à 28 m² / 7 prises si la superficie est supérieure à 28 m², ainsi que des prises dédiées aux appareils de télécommunication (prises de télévision et de connexion Ethernet).
  • Dans la cuisine : 3 prises de confort pour une superficie inférieure à 4 m² / 6 prises minimum pour une superficie supérieure à 4 m², dont quatre au-dessus du plan de travail.
  • Dans les chambres : 3 prises minimum et 1 prise dédiée aux appareils de télécommunication (RJ45)
  • Dans la salle de bain : 1 prise de confort, et des équipements électriques étanches de type IPX4 ou IPX7.
  • Autres pièces : au moins une prise avec terre pour toutes les pièces d’une superficie supérieure à 4 m², y compris les couloirs.

Cette liste n’est pas exhaustive. Veuillez vous rapporter à la norme électrique NF C 15-100 pour connaître les spécificités de chaque pièce et pour chaque circuit.

Le schéma du tableau électrique

Le tableau électrique sert à distribuer l’électricité jusqu’aux différents appareillages des circuits d’un logement. Outre le bornier de raccordement à la terre, le tableau électrique est équipé au minimum d’interrupteurs différentiels et de disjoncteurs, qui protègent les personnes et les biens en cas de surintensité et de courant de fuite.

Déterminer le nombre et le calibre des disjoncteurs

Une fois que l’installateur possède la liste de tous les éléments électriques de l’habitation, il va pouvoir regrouper ces différents éléments afin de les protéger à l’aide d’un disjoncteur. Chaque disjoncteur possède un calibre, exprimé en ampère, qui permet de savoir quels éléments il est capable de protéger :

  • 16A : circuit d’éclairage (jusqu’à 8 points lumineux)
  • 16A : circuit de prises (pour 8 prises, ou 20A jusqu’à 12 prises)
  • 20A : une seule prise spécialisée (par exemple le lave-linge, Le ballon d’eau chaude, le lave-vaisselle, le four électrique…)
  • 32A : une seule prise spécialisée pour les plaques de cuisson ou la cuisinière électrique.

Choisir et calibrer les interrupteurs différentiels

Le nombre de disjoncteurs de protection des circuits vient d’être correctement déterminé. L’installateur peut maintenant choisir le type d’interrupteurs différentiels et calibrer l’intensité maximale. Quelques règles sont à connaître :

  • L’intensité nominale d’un interrupteur différentiel doit être supérieure ou égale à celle du disjoncteur de branchement principal.
  • Il ne doit pas y avoir plus de 8 disjoncteurs derrière un interrupteur différentiel.
  • Au moins deux interrupteurs différentiels doivent prendre en charge les circuits d’éclairage et les circuits de prises de courant.
  • Les équipements fonctionnant en courant continu (lave-linge, plaque de cuisson) doivent être reliés à un interrupteur différentiel de type A, les autres à un interrupteur différentiel de type AC.
Avant d'installer le tableau électrique, il faut créer le schéma correspondant

Connaître la taille du tableau électrique

En dernier ressort, la taille du tableau électrique est déterminée par le nombre de disjoncteurs. Ainsi, la méthode la plus simple pour calculer cette taille consiste à :

  • Prendre la valeur de l’entier immédiatement supérieur pour déterminer le nombre d’interrupteurs différentiels
  • Prévoir autant de rangées sur le tableau qu’il y a d’interrupteurs différentiels
  • Prévoir une place vacante dans le tableau électrique en cas d’ajout d’équipements (20% de réserve utile).

La répartition des différents disjoncteurs relève quant à elle de la norme et de la continuité du service : dans le cas où un interrupteur différentiel se déclenche, une partie des éclairages et des prises de courant doit continuer à être fonctionnelle.

Le schéma électrique unifilaire : comprendre le circuit

Il s’agit d’un plan de la maison montrant l’emplacement des différents conduits électriques. Il tire son nom du fait que chaque disjoncteur est relié aux équipements à l’aide d’un fil, sans tenir compte du nombre réel de de conducteurs. Il permet à toute personne intervenant sur l’installation d’analyser et comprendre le fonctionnement du circuit électrique.

Création du schéma électrique unifilaire

Pour réaliser correctement ce schéma, il faut avoir créé au préalable le plan architectural et le schéma du tableau électrique, ceci afin de connaître :

  • Les différentes applications de l’installation électrique : prises de courant, éclairage, prises spécialisées, chauffage…
  • Le nombre et le type de disjoncteurs et d’interrupteurs différentiels
  • Les associations entre les applications et les protections électriques

Par la suite, la réalisation du schéma se fait en trois étapes :

  1. L’installateur commence par positionner le disjoncteur principal (ou disjoncteur de branchement), suivi des interrupteurs différentiels. Le schéma doit être légendé : à côté du disjoncteur principal, on indique la puissance souscrite (15/45 A, 30/60 A ou 60/90A) et la protection (500 mA) ; à côté des interrupteurs différentiels, on indique l’intensité nominale, le seuil de protection et le type (A ou AC).
  2. Ensuite, l’installateur peut positionner les disjoncteurs divisionnaires reliés à chaque interrupteur différentiel, en indiquant là aussi la puissance.
  3. Pour terminer, on complète le schéma en faisant apparaître les sections des conducteurs ainsi que les applications électriques en bout de ligne.

Le schéma électrique multifilaire pour l’installation des éléments

Alors que le schéma électrique unifilaire était dédié à la compréhension du fonctionnement des circuits électriques d’une habitation, le schéma électrique multifilaire possède un rôle pratique facilitant l’installation des différents éléments. L’ensemble des conducteurs sont représentés : phase, neutre et terre. L’interprétation des schémas de puissance et de commande est alors beaucoup plus claire.

Le schéma électrique multifilaire apporte de nombreuses informations concernant le câblage, les conducteurs et tous les éléments du circuit. L’ensemble est codifié avec précision et le schéma ne peut être lu (et créé) que par un professionnel expérimenté.

Dans quels contextes utiliser un schéma électrique multifilaire ?

Ce type de schéma est toujours nécessaire dans deux contextes :

  • pour comprendre et maîtriser une installation de circuits à courant faible : ceux qui alimentent une télévision ou un interphone par exemple.
  • pour réaliser le câblage d’un circuit à courant fort complexe : par exemple lors de l’installation d’un interrupteur va-et-vient.

Le schéma électrique développé, ou schéma de principe, pour la maintenance du circuit

Sur ce plan, les différents éléments sont disposés afin de privilégier une compréhension simple du fonctionnement du circuit. Les fils sont ainsi représentés sans croisement, ce qui permet de suivre aisément le tracé de chaque circuit. Les différents composants de l’installation sont également disposés de façon à correspondre à la séquence de fonctionnement du circuit.

Attention : sur ce schéma, les symboles ne sont pas nécessairement reproduits à l’emplacement qui a été défini lors de la phase du schéma d’implantation. La logique qui gouverne sa réalisation est basée sur le fonctionnement global du circuit plus que sur la topographie. C’est pour cette raison que le schéma électrique développé est le plus indiqué lorsqu’il s’agit de régler un problème.

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