En 2024, la mobilité électrique a franchi une nouvelle étape importante : le parc automobile français s’électrifie et dépasse le cap du million de voitures électriques particulières. Quel est le pourcentage de voitures électriques roulant en France ? Les chiffres dans cet article IZI by EDF.
1,3 million de voitures électriques circulant en France
D’après le baromètre de la mobilité électrique publié par l’Avere-France au 31 décembre 2024, le cap des 1,3 million de véhicules 100 % électriques immatriculés dans l’hexagone a été franchi (et 2 millions en comptant les véhicules hybrides) (1). Les voitures particulières électriques représenteraient entre 2 et 3 % du parc automobile (2).
Il est à noter que les immatriculations de véhicules électriques enregistrées en 2024 marquent une baisse d’environ -3 % par rapport à l’année précédente. Même l’immatriculation de véhicules hybrides rechargeables a reculé entre 2023 et 2024 : -10% souligne le baromètre de l’Avere. Ce repli peut être attribué à une anticipation des achats fin 2023 ou même aux changements de bonus écologique au cours de l’année 2024.
Sur le marché du véhicule neuf, les véhicules électrifiés (désignant à la fois les électriques et les hybrides) reculent ainsi au global de -5,5 % entre 2023 et 2024. Le marché de l’électrique fléchit donc légèrement.
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L’évolution du parc électrique français
Malgré la récente perte de vitesse des véhicules électrifiés neufs, la mobilité électrique a connu une progression spectaculaire au cours des 10 dernières années. En 2010, le parc automobile électrique en France comptait seulement 102 véhicules, un chiffre qui illustre les débuts modestes de cette transition… Contre 1,3 millions de véhicules électriques en circulation en 2024.
Ce cap symbolique reflète une adoption accélérée de l’électrique ces dernières années, portée par les politiques publiques et l’augmentation des modèles disponibles sur le marché.
La part des véhicules thermiques diminue mais reste majoritaire sur l’ensemble du parc roulant. Sur les 39 millions de véhicules en circulation au 1er janvier 2024 en France, 91 % sont des véhicules thermiques (50,7 % de diesel et 40,6 % d’essence).
La France se positionne par ailleurs comme un acteur majeur de la mobilité décarbonée en Europe. Les véhicules électrifiés (véhicules hybrides et électriques) représentant 26,5 % des parts de marché de véhicules neufs, la France se positionne derrière des pays comme la Norvège, où les ventes de véhicules électriques atteignent près de 80 %, mais devance des pays comme l’Espagne et l’Italie, où le taux d’adoption est encore inférieur à 15 %.
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Comment accélérer la transition électrique en France ?
Les infrastructures de recharge, les incitations financières pour l’acquisition de véhicules électriques et l’innovation des fabricants devraient permettre d’accélérer la transition électrique.
Des incitations financières et fiscales
En 2024, le bonus écologique a évolué pour favoriser les véhicules fabriqués en Europe, avec une empreinte carbone plus faible (score environnemental exige).
Le montant du bonus a pourtant été revu à la baisse : d’abord supprimé pour les entreprises, puis raboté pour les particuliers (véhicules soumis à conditions), tandis que la prime à la conversion et la surprime dans les zones à faibles émissions (ZFE) ont été supprimées.
Les avantages fiscaux notamment pour l’installation de solutions de recharge sont toutefois encore effectifs : crédit d’impôt et TVA à taux réduit pour les particuliers et prime Advenir pour les copropriétés et les entreprises (soumis à conditions).
Un réseau de recharge densifié
Au 31 décembre 2024, la France compte environ 150 000 points de recharge publiques, une augmentation de +31% sur les 12 derniers mois selon l’Avere (3). Cette évolution est essentielle pour répondre aux attentes des utilisateurs, notamment sur les axes autoroutiers et dans les zones rurales.
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Une offre de véhicules électriques élargie et compétitive
C’est acté, les véhicules thermiques seront interdits à la vente dans l’Union européenne en 2035. Pour remplacer progressivement le parc automobile thermique ancien et attirer plus d’automobilistes (des particuliers, mais aussi les flottes professionnelles), les fabricants proposent des modèles à des prix plus compétitifs et dotés de meilleures autonomies.
Pour répondre aux besoins de tous les automobilistes, les constructeurs ont diversifié leurs modèles de véhicules électriques : citadines accessibles, SUV familiaux, utilitaires légers notamment. Ces derniers connaissent un essor particulier, avec une progression de plus de 120 % en 2024.
Quel objectifs à l’horizon 2035 ?
La France s’est fixé comme objectif d’atteindre 100 % de voitures électriques en 2035. On rappelle que les véhicules thermiques seront interdits à la vente à l’horizon 2035. Les investissements dans les infrastructures de recharge, les incitations financières et l’innovation des fabricants devraient soutenir cet objectif.
Cependant, plusieurs défis restent à relever, notamment :
- Le coût encore élevé des modèles électriques pour une part de la population ;
- La nécessité d’améliorer la fiabilité et la disponibilité des bornes de recharge ;
- L’impact des nouvelles régulations (aides et réglementations) sur la production et les ventes.
L’année 2024 confirme la montée en puissance des véhicules électriques en France. Avec une infrastructure en expansion et des politiques publiques adaptées, le pays est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de transition électrique et promouvoir une mobilité durable.
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