Tout logement doit disposer d’une installation électrique qui assure le confort, mais qui garantit aussi la sécurité des biens et des personnes. Ainsi, la mise à la terre nous protège des dangers liés aux fuites de courant ou aux défauts d’isolation électrique. Dans cet article, IZI by EDF revient sur le rôle et la réalisation d’une mise à la terre dans un appartement.
Mise à la terre d’un appartement : comment ça marche ?
Situation #1 : mon appartement est neuf
Si votre appartement est neuf, pas de souci à vous faire. La mise à la terre a obligatoirement été réalisée lors de sa construction. Depuis 1969, la terre est obligatoire à minima dans les pièces d’eau (salle de bain, cuisine), et, depuis 1991 dans toutes les pièces des logements neufs (pièces d’eau et pièces sèches).
Situation #2 : mon immeuble d’habitation est ancien et partiellement mis à la terre
Autre cas possible : l’immeuble possède bien une prise à la terre commune à tous les appartements de votre immeuble d’habitation. Votre appartement est bien mis à la terre (dans une à deux pièces du logement). Néanmoins, toutes les pièces ne sont pas mises à la terre. Pour preuve, vous êtes encore équipé d’anciennes prises de courant (sans terre).
L’installation électrique n’est pas complètement sécurisée ; vous n’êtes du moins pas protégé des courants de fuite dans toutes les pièces de votre appartement. L’installation électrique n’est par ailleurs pas pratique au quotidien pour brancher tous vos appareils électriques.
La solution ? Mettre à la terre tous vos circuits électriques, dans toutes les pièces du logement, raccordés à votre tableau électrique.
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Situation #3 : mon appartement est ancien et sans prise de terre
Si votre immeuble d’habitation a été construit il y a plusieurs dizaines d’années, il se peut alors qu’il n’ait pas encore été raccordé à la terre. Cette configuration est toutefois de nos jours rare, voire quasiment inexistante. Dans ce cas, vous ne pouvez réaliser la mise à la terre de votre apparemment tout seul, mais intervenir sur tout l’immeuble. Pour une mise à la terre de l’immeuble, vous rapprocher de votre syndicat de copropriété pour qu’il puisse confier l’opération à un professionnel.
La technique de mise à la terre dépendra du bâti existant, de la nature du terrain et notamment de la possibilité de creuser une tranchée dans le sol ou de recourir à la méthode des piquets de terre verticaux. Elle reste la solution la plus répandue, car la plus simple à mettre en œuvre pour du bâti existant.
Mise à la terre d’un logement : à quoi ça sert ?
La mise à la terre d’un logement, appelée aussi MALT, permet de protéger les personnes des dangers liés aux courants de fuite, notamment les risques d’électrisation et d’électrocution.
Après plusieurs années d’utilisation, certains appareils électriques peuvent rencontrer un défaut d’isolement, notamment les appareils constitués d’une structure métallique : par exemple un sèche-cheveux, un radiateur électrique, une machine à laver, un lave-vaisselle… Pendant qu’il est en marche, l’appareil ancien ou défectueux risque de vous électrocuter à son contact ; et les conséquences peuvent être graves !
Grâce à la mise à la terre, le courant de fuite est immédiatement détecté par le disjoncteur différentiel de votre tableau électrique, avant qu’il ne fasse des dégâts. Le fil conducteur (fil de terre) redirige ce courant de fuite dans le sol, afin de le neutraliser. Vous êtes protégé !
Votre appartement n’est pas aux normes électriques ?
IZI by EDF met à la terre votre installation électrique.
Mettre à la terre un appartement : une obligation ?
Une maison individuelle dispose de son propre circuit de mise à la terre. Mais qu’en est-il d’un appartement ? Dans un immeuble collectif, pas de prise à la terre pour chaque appartement. Une seule prise à la terre protège tout le bâtiment ; chaque appartement est alors relié par un fil de terre qui passe par les parties communes.
Pour savoir si la mise à la terre est une obligation, il faut vous référer à la norme NF C 15-100 de l’année de construction de votre logement. La norme régit depuis 1969 l’ensemble des règles relatives aux installations électriques domestiques. Elle impose notamment la mise à la terre de tout logement. Mais il y a plus de 50 ans, seules les pièces d’eau devaient être raccordées à la terre ! Depuis, la norme a évolué et de nouvelles obligations ont vu le jour.
Notez que l’absence ou le défaut de mise à la terre reste l’erreur la plus commune pour les logements anciens. Si vous êtes propriétaire bailleur, votre responsabilité peut se voir engagée en cas d’accident lié à un défaut électrique. Enfin, la mise à la terre fait partie des points indispensables du diagnostic électrique à fournir lors de la vente du bien.
La mise à la terre concerne : le tableau électrique, les circuits électriques, les prises de courant mises à terre, les interrupteurs mis à la terre, des dispositifs de connexion luminaire (DCL) mis à la terre, les liaisons équipotentielles (éléments du bâtiment avec des parties en métal pouvant conduire le courant électrique), les gaines du réseau VDI ou coffret de communication…
Mise à la terre et autres mesures de protection
Parfois, pour des raisons techniques, la mise à la terre peut prendre du temps. En attendant, il existe des mesures indispensables pour assurer à la maison une protection minimale contre les chocs électriques.
Un disjoncteur différentiel de minimum 30 mA, dit de haute sensibilité, doit alors protéger l’ensemble de votre installation électrique. Dans la cuisine, une liaison équipotentielle protège aussi les conduits en métal et les socles de prises. Enfin, cette absence de mise à la terre doit être indiquée sur le tableau électrique principal.
Besoin d’un coup de main ? Faites appel à un électricien professionnel pour une intervention dans les normes et adaptée à votre appartement. Les experts du réseau IZI by EDF restent à votre disposition pour vous accompagner dans la rénovation électrique de votre studio, appartement ou loft T2, T3, T4 ou plus !
