Le diagnostic électrique (DEO) est obligatoire pour les installations électriques domestiques de plus 15 ans. L’objectif ? Vérifier l’état de l’installation et identifier les éventuelles anomalies électriques d’un logement. Le diagnostic a une valeur avant tout informative : il renseigne l’acquéreur ou le locataire de l’état de l’installation électrique et des risques du logement qu’il s’apprête à acheter ou à louer. Vous venez de recevoir votre DEO ? Encore faut-il réussir à déchiffrer le rapport du diagnostiqueur ! Dans cet article, IZI by EDF vous donne les clés pour comprendre votre diagnostic électrique.
Comment lire et comprendre un diagnostic électrique ?
Pour comprendre un diagnostic électrique, il faut déjà avoir une idée globale de la structure du rapport.
Les différentes parties d’un rapport de diagnostic électrique
Le rapport du diagnostic électrique est divisé en 10 grands chapitres désignés de A à J, avec différents points de contrôle :
- A : Désignation du ou des immeubles bâtis, c’est-à-dire le bien qui fait l’objet du diagnostic
- B : Identification du donneur d’ordre
- C : Désignation de l’opérateur de diagnostic
- D : Limites du domaine d’application du diagnostic
- E : Synthèse de l’état de l’installation intérieure d’électricité
- F : Anomalies identifiées
- G : Informations complémentaires et constatations diverses
- H : Identification des parties du bien n’ayant pas pu être visitées et justification
- I : Objectif des dispositions et descriptions des risques encourus en fonction des anomalies identifiées
- J : Informations complémentaires
Les points essentiels du diagnostic électrique
Concrètement, pour découvrir au plus vite l’état de votre installation électrique, rendez-vous au chapitre E. Dans la section E.1, vous verrez si des anomalies et/ou des constatations ont été relevées. Le diagnostiqueur aura coché l’une des 4 cases de la section. S’il a coché la première case, vous êtes tranquille ! Cela signifie que votre installation ne fait l’objet d’aucune anomalie ni aucune constatation. Tout va donc bien !
Si le diagnostiqueur a coché l’une des trois autres cases, vous devez alors continuer la lecture de votre diagnostic. Les sections E.2 et E.3 précisent les domaines concernés par les anomalies et/ou constatations. Par exemple, il peut s’agir un problème lié à l’installation de mise à la terre.
Le cœur du diagnostic électrique, ce sont les anomalies repérées. Elles sont détaillées dans le chapitre F. Toutes les anomalies sont classifiées par groupe. Il existe 11 groupes d’anomalies : de B1 à B11. Vous pouvez retrouver la liste des domaines d’anomalies dans le chapitre I du rapport. Par exemple, une anomalie du groupe B1 concerne l’appareil général de commande et de protection, tandis qu’une anomalie B4 touche la protection contre les surintensités.
Bien entendu, plus la liste des anomalies est courte, mieux c’est !
Quelle est l’anomalie la plus courante repérée grâce au diagnostic électricité ?
Certaines anomalies électriques sont très fréquentes, mais elles ne sont pas forcément les plus dangereuses. Par exemple, parmi les anomalies électriques courantes repérées dans le diagnostic électrique, on peut citer :
- Points lumineux : présence de conducteurs ou connecteurs accessibles directement ;
- Prises de courant arrachées ou mal fixées ;
- Fils électriques circulant hors gaine ou hors goulotte.
Ces irrégularités sont relativement simples et rapides à corriger.
Il existe aussi d’autres anomalies électriques qui représentent un plus grand danger et qu’il faudrait corriger dans les plus brefs délais. Voici par exemple des anomalies électriques fréquentes à traiter au plus vite :
- Absence de protection différentielle de 30 mA sur le tableau électrique ;
- Absence de prise de terre dans tout le logement ;
- Absence de système de coupure d’urgence ;
- Absence de liaison équipotentielle dans les pièces d’eau (salle de bain).
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Je lance mes travauxProblème relevé dans votre diagnostic immobilier électrique : que faire ?
Si vous êtes concerné par l’obligation de réaliser un diagnostic électrique, vous ne souhaitez sans doute pas négliger cette responsabilité. Mais que faire une fois que vous avez reçu le rapport et qu’il fait état d’anomalies ?
Rappelons-le, le diagnostic électrique est fait pour informer les parties prenantes, document joint au dossier des diagnostics immobiliers au moment de la signature de l’acte (contrail de location/acte de vente). Propriétaire, bailleur, locataire, acheteur ou vendeur prennent alors connaissance de l’état réel de l’installation électrique et des risques éventuellement encourus. A défaut d’un DEO, une attestation Consuel (appelée aussi attestation de conformité électrique) doit constituer le dossier des diagnostics immobiliers.
En cas de vente, le diagnostic électrique n’impose aucune obligation de travaux aux vendeurs. Naturellement, il est toutefois préférable d’engager des travaux d’électricité et un rafraîchissement du logement. Pour le propriétaire vendeur, c’est l’occasion d’augmenter la valeur immobilière du logement. Pour l’acquéreur, c’est un gage de sécurité.
Vous êtes sur le point de faire l’acquisition d’un logement ? Le diagnostic électrique fait mention de problèmes d’électricité (absence totale de terre, absence de dispositif différentiel, disjoncteurs hors d’usage, appareillages non sécurisés…) ? Utilisez alors les résultats du diagnostic pour négocier le prix du logement à la baisse ! Si vous êtes locataire, assurez-vous que l’installation électrique ne mette pas en péril la sécurité des occupants ; c’est une obligation qui incombe votre bailleur !
Propriétaires/bailleurs et vendeurs, confiez-nous vos travaux de rénovation électrique pour mettre en sécurité votre logement !