Pour identifier facilement son tableau de répartition, chaque disjoncteur doit être étiqueté correctement, repérable rapidement. Si une simple étiquette peut suffire à nommer le disjoncteur d’une pièce ou d’un circuit spécifique, d’autres solutions existent. Comment étiqueter son tableau électrique ? IZI by EDF vous donne ici quelques pistes de réflexion.
L’étiquetage des disjoncteurs du tableau : à quoi ça sert ?
Etiqueter un tableau électrique : une question de sécurité
Si l’étiquetage est une opération simple, elle est aussi absolument indispensable. En effet, propriétaires comme locataires doivent avoir constamment la mainmise sur l’installation électrique du logement.
Au-delà du pur caractère pratique de l’étiquetage d’un tableau électrique, qui permet de retrouver la fonction d’un circuit électrique sans avoir à le chercher, il y a là une question de sécurité : si vous faites face à une urgence sur votre réseau électrique, vous devez pouvoir couper l’électricité en quelques instants.
La norme NF C 15-100 insiste sur ce point. Cette norme de référence pour l’installation de circuits électriques précise que « chacun des circuits doit être repéré par une indication appropriée, correspondant aux besoins de l’usager et du professionnel. Ce repérage doit préciser les locaux desservis et la fonction ».
Ce sont ces deux éléments (pièce et fonction) que l’on précisera en priorité sur chaque étiquette. On notera également l’ampérage de chaque circuit.
Pour rappel, vous pouvez consulter notre article dédié pour savoir comment rénover et mettre aux normes un tableau.
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Obtenir un devisIdentifier les circuits électriques : symboles et pictogrammes
Indiquez d’abord la pièce où mène chaque circuit électrique. La place manque souvent sur les étiquettes utilisées en chantier. N’hésitez donc pas à utiliser un sigle, comme SDB pour la salle de bains, CUI pour la cuisine ou ESC pour l’escalier.
Accompagnez ce sigle d’un petit pictogramme en forme de prise ou de lampe (ou autre fonction du circuit), et ajoutez l’ampérage adapté en dessous du module de protection (16A pour un circuit de 8 prises de courant, 20A pour un chauffe-eau, 32A pour des plaques de cuisson, etc.).
Réalisez surtout l’étiquetage en dernier, à l’emplacement adéquat, une fois après avoir correctement installé et testé le coffret électrique. Vous éviterez ainsi des mauvaises surprises !
Multiplier les supports
Une fois l’étiquetage terminé, prenez quelques photos de votre tableau électrique et conservez-les sur un support numérique. Cela permettra, en cas de problème, de retrouver la disposition initiale du tableau.
D’une manière générale, n’hésitez pas à multiplier les supports pour la conservation de votre étiquetage. Songez à imprimer votre répartition en deux exemplaires au lieu d’un : cela pourra vous prémunir contre divers désagréments.
Les différents types d’étiquetage d’un coffret électrique
La norme électrique insiste sur le caractère lisible et durable de l’étiquetage d’un coffret électrique. Voyons donc comment faire.
Solution #1 : un papier et un crayon
Cette solution ne requiert aucun matériel ; c’est de loin l’étiquetage le plus simple à mettre en place.
La plupart des constructeurs fournissent avec leur tableau électrique des post-it ou étiquettes. Leur largeur correspond à celle d’un disjoncteur (17,5 mm), Ces planches d’étiquettes peuvent être totalement vierges ou comprendre des chiffres ou des pictogrammes (une prise de courant, une lampe, etc.).
Ces étiquettes sont effectivement lisibles et durables, comme le réclame la NF C 15-100, mais elles peuvent présenter des défauts. Dans le cas de pictogrammes, par exemple, vous connaîtrez la fonction du circuit, mais pas la pièce correspondante. Par ailleurs, on conservera la planche d’étiquettes fournie par le constructeur pour l’étiquetage final : elles ne conviennent pas pour un étiquetage en cours de chantier, puisque celui-ci est susceptible de changer.
Vous pouvez aussi avoir recours à une étiqueteuse, un appareil disponible à quelques dizaines d’euros et qui pourra ensuite vous servir dans d’autres domaines.
Solution #2 : des pastilles de couleur
Les pastilles de couleur et les différents pictogrammes sont durables. Mais en l’absence de texte, il est difficile de les décrypter et de les mémoriser. Leur principal avantage est qu’ils peuvent réunir un ensemble de circuits sous la même couleur : une pastille rouge pour les circuits de prises électriques, une bleue pour les circuits d’éclairage, etc. Ainsi, en cas de problème sur un circuit, vous pouvez repérer d’un coup les circuits à couper.
Solution #3 : le recours aux logiciels pour imprimer des étiquettes
Quoique rares, il existe également des logiciels spécifiques permettant de générer des étiquettes.
Si un simple logiciel de traitement de texte peut convenir pour l’impression d’étiquettes, un logiciel expressément conçu pour cela permettra de créer des étiquettes uniformes et bien pensées. Cela dit, ces logiciels sont plutôt prévus pour des électriciens professionnels, et non pour des particuliers.
Besoin d’installer un coffret électrique aux normes, étiqueté, aux rangées correctement organisées ? IZI by EDF vous fournit un devis personnalisé pout un tableau électrique sur mesure.
Alain
- 22/11/2022
Ma question ne porte évidemment pas sur la confection des étiquettes mais sur le moyen de savoir à quel appareil électrique, à quel interrupteur, à quelle prise est relié chacun des disjoncteurs. Existe-t-il une méthode? Merci
Marine G
Bonjour,
Il suffit de désarmer/réarmer un par un les disjoncteurs divisionnaires de vos circuits en testant les appareils branchés. Si vous avez par exemple deux circuits lumière à tester :
1. allumez toutes vos lampes du logement (uniquement les plafonniers et les lampes branchées sur des prises de courant commandées par des interrupteurs). On ne comptera évidemment pas les lampes de chevet à commande manuelle branchées sur des prises de courant classiques (elles appartiennent au circuit PC – prises de courant)
2. désarmez un premier disjoncteur lumière
3. vous pouvez maintenant identifier tous les appareils éteints pour les faire correspondre au disjoncteur lumière désarmé (et inversement)
4. faites le même test si besoin avec le deuxième disjoncteur lumière pour vérifier que tout correspond.
Bonne journée de la part d’IZI by EDF !