Le ministère de l’Economie a annoncé la fin de la prime à la conversion pour 2025, une prime qui permettait jusqu’alors de récupérer 1 500 à 5 000 € d’aides pour les particuliers faisant l’acquisition d’un véhicule électrique zéro émission en échange d’un ancien véhicule thermique polluant. Mise au point sur ce dispositif d’aides avec IZI by EDF.
Suppression de la prime à la conversion : l’annonce du gouvernement
En attendant la publication du décret, le ministère de l’Economie l’a confirmé publiquement : la prime à la conversion va être supprimée en 2025. Le projet de loi Finances qui avait prévu un budget de 1 milliard d’euros pour l’aide à l’achat de véhicules électriques en 2025 (contre 1,5 milliard d’euros en 2024) vient une nouvelle fois de raboter le budget, revu à 700 millions d’euros.
Révisée plusieurs fois depuis sa création dans les années 1990, la prime permettait d’évincer les véhicules les plus polluants au profil de véhicules plus écologiques. La prime s’était récemment durcie pour qu’en 2024, elle ne concerne plus que le remplacement de véhicules thermiques à fortes émissions (diesel d’avant 2011 ou essence d’avant 2006) par des véhicules électriques neufs.
Quel est le montant de la prime à la conversion jusqu’au 31 décembre 2024 ?
Particuliers, si vous avez pour projet d’acheter un véhicule électrique, la prime à la conversion est encore accessible jusqu’au 31 décembre 2024 (en l’attente du décret officiel). Elle octroie aux particuliers :
- 1 500 € d’aides pour toute personne physique dont le revenu fiscal de référence est compris entre 7 101 € et 24 900 € par part.
- 5 000 € d’aides toute personne physique dont le revenu fiscal de référence est égal ou inférieur à 7 100 € par part.
- 5 000 € d’aides pour toute personne physique « gros rouleur » dont le revenu fiscal de référence est égal ou inférieur à 15 400 € par part.
Le décret n° 2024-102 du 12 février 2024 définit un « gros rouleur » comme une personne physique effectuant un trajet domicile travail supérieur à 30 km ou des trajets professionnels supérieurs à 12 000 km/an.
Pour les professionnels, les plafonds des aides et les conditions d’éligibilité sont quelque peu différents : 1 500 € sur les véhicules particuliers et jusqu’à 8 000 € sur les véhicules utilitaires légers.
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Quelles aides reste-t-il pour acheter ou louer un véhicule électrique ?
Si le budget alloué à la mobilité électrique subit une coupe relativement importante pour l’année qui arrive, le bonus écologique et le leasing social risquent d’être moins généreux en 2025. Le bonus écologique sera vraisemblablement plus contraignant (modèles ayant obtenu le score environnemental escompté) et le leasing social restreint aux Français les plus modestes.
Initialement prévu pour couvrir 25 000 ménages aux revenus modestes, le leasing social a été victime de son succès et a permis à environ 50 000 ménages de rouler en électrique pour 100 € de loyer mensuel. Le gouvernement a doublé son budget.
En attente d’un décret officiel qui viendrait modifier les conditions d’éligibilité, le bonus écologique est toujours en place jusqu’au 31 décembre 2024. Le bonus s’adresse aux particuliers pour l’achat d’une voiture électrique neuve éligible, pour de la location longue durée (LLD) ou de location avec option d’achat (LOA). L’aide octroie aux particuliers :
- 4 000 € pour les ménages aux revenus les plus élevés (dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 15 400 € par part).
- 7 000 € pour les ménages aux revenus plus modestes (dont le revenu fiscal est inférieur de référence ou égal à 15 400 € par part)
Le leasing social pourrait faire moins d’heureux l’année prochaine et profiterait vraisemblablement en janvier 2025 aux Français :
- Justifiant un revenu fiscal de référence annuel inférieur à 15 400 € ;
- Utilisant un véhicule personnel pour se rendre au travail ;
- Travaillant à plus de 15 km de leur domicile ou effectuant 8 000 km par an de déplacements professionnels.
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Comment va évoluer le marché de la voiture électrique en 2025 ?
Difficile de se prononcer pour l’heure sur l’évolution du marché. Si l’Etat rabote les aides, les constructeurs automobiles pourraient être contraints d’abaisser leurs prix pour vendre leurs stocks de véhicules électriques ou proposer des modèles plus économiques, comme la Citroën ë-C3.
La presse spécialisée annonce déjà une croissance du marché de l’automobile électrique au ralenti, sous perfusion des aides publiques. Si ni l’Etat, ni les constructeurs n’incitent au verdissement des flottes automobiles, acheter une voiture électrique en 2025 risque d’être plus coûteux pour les Français. Dans ce contexte, on voit mal les constructeurs atteindre l’objectif zéro rejet de gaz à effet de serre dans l’Union européenne, interdisant la vente de véhicules thermiques neufs à l’horizon 2035.