Si votre maison a déjà plusieurs dizaines d’années, il y a fort à parier que certaines parties de votre installation électrique ne soient plus aux normes. Il est aussi fréquent d’avoir eu des changements de propriétaires et de nombreuses modifications. Quels risques encourez-vous si votre installation électrique est vétuste ? Des travaux sont-ils nécessaires ? Réponses avec IZI by EDF.
Comment savoir si l’installation électrique est vétuste ?
Si votre installation électrique date des années 1960 ou des années 1970, il est probable qu’elle ne soit plus tout à fait aux normes et peut vous exposer à des risques électriques.
A partir de 1991, les installations électriques se soumettent à des réglementations renforçant la protection des biens et des personnes :
- Mise à la terre obligatoire de tous les circuits (aussi bien des pièces d’eau que des pièces sèches) ;
- Présence d’un dispositif différentiel de 30 mA pour permettre une coupure de courant si la fuite électrique dépasse ce seuil.
Pour votre sécurité et celle de vos équipements, en cas de doute sur un aspect de votre installation, faites appel à un électricien professionnel qui s’assurera de la conformité de votre installation électrique.
Les travaux d’électricité en toute sécurité, IZI !
Je lance mes travauxLa norme dans les constructions neuves
Pour toute construction neuve, la norme est obligatoirement appliquée. Pour le vérifier, elle est contrôlée avant sa mise sous tension (ce contrôle est entré en vigueur depuis 1974). Ce contrôle est effectué par le Consuel, le « Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité », organisme reconnu d’utilité publique.
Les règles à respecter quand on réalise une installation électrique en local d’habitation sont imposées par l’arrêté du 22 octobre 1969 : « les installations des bâtiments d’habitation doivent être conformes aux dispositions des normes NF C14-100 et NF C15-100 en vigueur au moment de la demande de permis de construire ».
Si ces normes portent toujours le même nom, leur contenu change au fil des années, selon les progrès techniques renforçant la sécurité des installations électrique.
Quels sont les risques ?
Les installations électriques vétustes sont une source d’inconfort et de dangers. Les risques sont multiples et peuvent être mortels comme les pannes, les incendies, les électrocutions, les intoxications, etc.
Les statistiques montrent qu’en France, 250 000 incendies sont d’origine électrique et sont déclenchés majoritairement au niveau des cuisines et des chambres, suite à une panne due à un système électrique défectueux.
Les risques pour les personnes
La chose la plus importante à savoir concerne les risques que vous encourez personnellement à utiliser une installation électrique vétuste. Comme elle n’est pas équipée de disjoncteur différentiel ou d’interrupteur différentiel, vous n’êtes aucunement protégé en cas de défaut d’isolement.
La conséquence ? Si vous touchez un appareil avec un défaut d’isolement, vous pourriez subir de graves lésions, voire même y laisser la vie.
Les risques pour le matériel
Pensez aussi au bon fonctionnement de vos équipements. Les modules modernes ont un temps de coupure très court et une précision chirurgicale. Sur une installation vétuste, vous serez équipé de fusible. Une protection effacée réside dans deux points :
- Temps de réaction rapide
- Un calibre correctement choisi (et respecté par le disjoncteur)
C’est surtout sur le temps de réaction que le fusible pêche. Plus le courant est coupé rapidement, moins les risques électriques sont importants. Il y aura moins de chance de déclencher un incendie, car l’échauffement sera bien moindre avec un courant de circulation plus bref.
En cas de court-circuit, quelques millisecondes peuvent tout changer.
Le calibre dépend du circuit à protéger. Par exemple, un circuit de prise classique nécessite un fusible ou un disjoncteur de 16 A. Un circuit pour vos luminaires est lui protégé par un calibre 10 A. Il existe de nombreuses possibilités qui sont précisées dans la norme.
Installation électrique vétuste : un diagnostic avant vente ?
Depuis janvier 2009, si votre habitation date de plus de 15 ans et qu’elle est mise en vente, elle doit être obligatoirement soumise à un diagnostic électrique qui doit s’assurer de la conformité de l’installation.
Ce diagnostic permet de diminuer le nombre d’accidents et de sécuriser l’habitation pour les futurs habitants. Le propriétaire doit livrer un rapport qui ne doit pas dépasser les 3 ans et qui présente toutes les anomalies électriques. Le diagnostic électrique sert de base aux experts en électricité qui seront amenés à intervenir pour les futures modifications. En plus d’informer l’acheteur, c’est aussi un bon moyen pour lui de prévoir des coûts de remise en état.
Et si le résultat n’est pas bon ?
Si votre installation électrique est vétuste et présente des risques, il faut s’adresser à un professionnel qui interviendra pour effectuer les travaux nécessaires pour répondre parfaitement aux normes.
Ces travaux peuvent être :
- Un remplacement des appareils non conformes
- Un changement du matériel électrique défectueux
- Mise en place d’un conducteur de terre
- Une mise en conformité des prises électriques
- Une mise en conformité du tableau électrique
- Une rénovation complète de toute l’installation électrique
Comment choisir un électricien professionnel ?
Pour procéder aux travaux chez vous, vous devrez trouver un électricien de confiance. Pour cela, il existe des moyens. Par exemple, vous pourriez contacter un professionnel certifié Qualifelec.
Vous pouvez également vous adresser à des fédérations d’installateurs électriciens, comme la Fédération française des installateurs électriciens (FFIE), la Fédération des professionnels de l’électricité (FEDELEC), ou encore l’Union nationale artisanale de l’équipement électrique et électronique de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (UNA3E-CAPEB).