Vous cherchez à vendre, louer ou acheter une maison ou un appartement ? Alerte : le diagnostic de performance énergétique (DPE) et le diagnostic électrique obligatoire (DEO) sont deux diagnostics immobiliers distincts, tous deux imposés en cas de vente ou de mise en location d’un logement. Quelles sont leurs différences ? Peut-on parler de DPE électricité ? Quels travaux engager à la lecture de ces diagnostics ? Toutes les réponses à vos questions sont dans cet article IZI by EDF.
Diagnostic électricité versus diagnostic de performance énergétique : quelle différence ?
S’ils sont parfois confondus par les non initiés aux travaux de rénovation, le diagnostic électricité et le diagnostic de performance énergétique sont deux documents bien différents. On ne peut donc pas à proprement parler de DPE électricité.
Le diagnostic électricité
Le diagnostic électrique obligatoire (DEO) sert surtout à évaluer l’état d’une installation électrique domestique. L’objectif du diagnostic ? Renseigner à la fois le propriétaire qui s’apprête à vendre ou à louer, et surtout l’acquéreur ou le locataire de l’état du tableau électrique, des circuits, des appareillages (prises et interrupteurs) et des différents dispositifs de protection au sein du logement (disjoncteur général, disjoncteur différentiel, disjoncteurs divisionnaires, mise à la terre, liaison équipotentielle…).
Le diagnostiqueur certifié qui réalise le ce diagnostic immobilier est tenu d’indiquer en conclusion du rapport les anomalies d’origine électrique relevées, si l’installation électrique respecte les normes électriques de sécurité et ne présente aucun risque à l’utilisation pour les occupants du logement.
Le diagnostic électricité est obligatoire lors de la vente et de la mise en location d’un bien immobilier, à la charge du propriétaire. Sa durée de validité est de trois ans et peut être dans certains cas précis remplacé par l’attestation de conformité du Consuel. Le propriétaire peut dès lors démontrer la mise en sécurité de son installation électrique récemment rénovée.
Le diagnostic de performance énergétique
Le diagnostic de performance énergétique (appelé DPE) est un processus plus complet que le diagnostic électricité. Il sert à calculer les performances de la maison ou de l’appartement que vous souhaitez vendre, acheter ou louez. L’isolation du logement, les matériaux de construction, le vitrage des fenêtres, les appareils de chauffage… Toutes ces données sont passées au crible et permettent de produire deux résultats :
- L’étiquette énergie du logement. Elle renseigne la consommation en énergie du logement, des classes A à G (la classe A étant la meilleure performance énergétique).
- L’étiquette climat du logement. Elle renseigne les émissions de gaz à effet de serre du logement. Elle aussi est classée de A à G (la classe A étant là encore la meilleure note possible).
Le DPE doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Il est obligatoire depuis 2006 pour la vente de logement et depuis 2007 pour les locations. Il reste tout comme le DEO à la charge du propriétaire.
Étiquettes F et G du DPE : quels travaux d’électricité engager ?
Les travaux de rénovation globale ne sont obligatoires que pour les propriétaires bailleurs désireux de louer leur bien immobilier ayant obtenu une étiquette F ou G au DPE. La loi climat prévoit en effet d’interdire la location des logements les moins bien classés (F et G) à partir du 1er janvier 2023 ; des logements désignés passoires thermiques.
Pour améliorer leur DPE, les propriétaires bailleurs contraints par la loi climat (ou même tout propriétaire désireux d’améliorer la performance énergétique de son logement), peut engager des travaux d’isolation des ouvrants (portes, fenêtres) et des murs, ainsi que des travaux de remplacement des installations de VMC.
Il peut aussi profiter du temps imparti des travaux pour refaire intégralement ou partiellement son installation électrique. Il semble en effet plus prudent de vérifier (et de mettre aux normes) son installation électrique généralement encastrée dans les murs, avant d’engager des travaux d’isolation des murs.
Les travaux de rénovation électrique suivants sont recommandés (sous l’avis d’un professionnel) :
- Le remplacement du tableau électrique est souvent un incontournable des logements anciens, n’ayant encore jamais été rénovés ;
- La mise à la terre d’un logement ancien (où seule la salle de bain serait équipée de prise de terre) ;
- La réfection des lignes électriques (circuit des plaques de cuisson électrique, circuit four, circuit lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle…) ;
- Le changement des prises de courant et des interrupteurs pour rafraîchir les appareillages au goût du jour ;
- L’installation de nouveaux radiateurs électriques plus performants et moins énergivores (radiateurs à inertie, à chaleur douce) que les convecteurs classiques.
Mis bout à bout, ces travaux ont vocation à améliorer l’état de votre installation électrique. Ils contribuent également à augmenter la valeur de votre maison ou appartement.
Les travaux d’électricité en toute sécurité, IZI !
Je lance mes travauxJe rénove l’électricité de mon logement : quelles conséquences sur la classe du DPE ?
La rénovation de l’électricité n’a pas de conséquence directe sur le DPE de votre logement, contrairement aux travaux d’isolation, de chauffage et de ventilation qui peuvent, eux, améliorer la classe de l’étiquette énergie (passer d’une classe F à une classe C par exemple).
En cas de très mauvais résultat au DPE (classe F ou G), vous pouvez aussi intervenir en profondeur sur l’isolation du logement : isoler les murs par l’extérieur (plutôt que par l’intérieur), les combles perdus, les bas planchers, le toit. Si cela peut représenter un certain coût à réaliser, on s’y retrouve assez rapidement grâce aux économies réalisées sur les factures d’énergie.
