Est-il rentable d’acheter une voiture électrique ?

Face à la montée en puissance de la voiture électrique, de plus en plus de consommateurs se demandent si cet investissement est vraiment rentable. Entre coût d’achat, prix de l’électricité, entretien réduit et aides gouvernementales fluctuantes, l’équation financière de la rentabilité est plus complexe qu’il n’y paraît. Alors, la voiture électrique est-elle un bon choix à long terme ? Réponse avec IZI by EDF. 

Un coût d’achat encore élevé 

Si l’électrique a le vent en poupe, son prix d’achat initial reste un frein. Pour l’heure, les constructeurs automobiles ont principalement investi dans des modèles électriques haut de gamme, des SUV électriques peu abordables pour une grande partie des ménages. 

Des véhicules en entrée de gamme, plus abordables – notion toutefois relative – à moins de 20 000 euros, ont été toutefois plus récemment commercialisés, notamment des citadines comme la Citroën e-C3.  

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Cela étant, les modèles électriques neufs sont plus chers que leurs homologues thermiques, et ce, quelle que soit leur taille.  

En 2025, la différence de prix entre un véhicule thermique et électrique demeure relativement importante, mais selon une étude de l’UFC-Que Choisir (1), la rentabilité s’inverse progressivement sur le coût total de possession : 

• Dès la deuxième année d’utilisation pour une voiture électrique de taille moyenne (monospace compact, berline familiale), achetée en 2025 sans aide à l’achat ; 

• Dès la cinquième année d’utilisation pour une voiture électrique de petite taille (de type citadine), achetée en 2025 sans aide à l’achat ; 

• Dès la huitième année d’utilisation pour une voiture électrique de grande taille (de type SUV, grande berline), achetée également en 2025 sans aide à l’achat. 

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Voitures électriques neuves : des aides à la baisse 

Les aides de l’État jouent un rôle crucial dans la transition vers l’électrique. Le bonus écologique a déjà été réduit passant de 7 000 à 4 000 euros maximum pour les ménages aux revenus les plus modestes et de 3 000 à 2 000 euros pour les autres ménages. Quant à la prime à la conversion, elle a été supprimée à compter du 2 décembre 2024.  

Il est en revanche probable que le leasing social soit de nouveau proposé par l’Etat en 2025 pour soutenir les ménages les plus modestes dans leur transition électrique. 

Sans ces soutiens, le passage à l’électrique pourrait devenir moins attractif financièrement. 

Et la rentabilité des voitures électriques d’occasion ? 

A date, l’achat d’une voiture électrique d’occasion n’est soutenu par aucune aide financière.  

Mais bonne nouvelle, la voiture électrique d’occasion s’impose comme une solution financièrement plus avantageuse que la voiture thermique. Toujours d’après l’étude de l’UFC-Que Choisir, une voiture électrique d’occasion permettrait à un futur propriétaire d’économiser plusieurs milliers d’euros pour une seconde et une troisième main, sur plusieurs années d’utilisation. La dépréciation du véhicule est principalement supportée par le premier propriétaire du véhicule. 

L’étude de l’UFC-Que Choisir fait aussi l’hypothèse que le coût de possession d’une voiture (tout gabarit de voiture confondu : petit, moyen et grand véhicule) devrait être inférieur au coût de possession d’une voiture thermique en 2030, dès le premier propriétaire de voiture. 

Des économies sur le long terme 

Malgré un investissement initial élevé, la voiture électrique se distingue par des coûts d’usage bien inférieurs à ceux des véhicules thermiques : 

👉 Une assurance auto à priori moins chère : d’après le comparateur Assurland.com, le coût moyen de l’assurance auto pour les véhicules électriques est environ 15 % moins cher que le coût de l’assurance des véhicules thermiques (563 euros/an pour une électrique contre 645 euros/an pour une thermique en 2023). 

👉 Recharge électrique à tarif préférentiel : l’électricité reste moins coûteuse que l’essence ou le diesel, surtout si l’on optimise ses recharges à domicile, aux heures creuses, ou grâce à l’énergie solaire si l’on a fait installer à domicile des panneaux photovoltaïques. Dans l’un de nos articles, nous vous démontrons que le coût de la recharge électrique à domicile revient à 3 à 5x moins cher qu’un plein de carburant (gazole ou essence) pour 100 km à parcourir.  

👉 Entretien réduit : Pas de vidange, moins de pièces en mouvement, freins moins sollicités… Autant d’éléments qui allègent la facture d’entretien d’une voiture électrique. On estime qu’il y aurait pour une voiture électrique 20 à 30 % de dépenses en moins par rapport à une voiture thermique (diesel ou essence) sur un modèle équivalent.  

👉 Durée de vie des batteries : Souvent garantie entre 8 et 10 ans, la batterie est l’organe le plus coûteux d’un véhicule électrique. Son remplacement est rare, et sa dégradation bien moins rapide que ce que l’on craignait il y a quelques années. 

Le coût de la recharge d’une voiture électrique : un enjeu crucial 

Si l’électrique permet de réaliser des économies, encore faut-il pouvoir recharger son véhicule à moindre coût.

Ceux qui disposent d’une borne de recharge individuelle à leur domicile profitent d’un coût au kilomètre très avantageux, d’autant plus pour ceux qui ont souscrit à un contrat d’énergie avec l’option heures creuses (tarif préférentiel de l’électricité). 

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En revanche, les automobilistes contraints d’utiliser les bornes publiques paient plus cher leur recharge, ce qui pèse sur la rentabilité du véhicule. 

Revente d’une voiture électrique  

La question du prix à la revente est encore difficile à trancher. En effet, contrairement au parc thermique, les véhicules électriques ne bénéficient pas d’un retour d’expérience suffisamment long. 

À l’heure actuelle, le marché d’occasion de l’électrique en est encore à ses balbutiements. Le marché des voitures est en pleine mutation. Le véhicule électrique s’impose de plus en plus. Même les constructeurs automobiles les plus attachés aux motorisations thermiques ont franchi le pas. Les chiffres de la demande en électrique sont en hausse constante, ce qui démontre d’un véritable engouement pour ces véhicules verts. 

La voiture électrique apparaît plus rentable que le thermique sur le long terme, notamment en occasion. Mais sa compétitivité reste dépendante du maintien des aides publiques, des tarifs de recharge, et du verdissement des flottes d’entreprises (développant le marché de la seconde main). Dans un contexte de transition énergétique, vers une mobilité tout électrique, les décisions gouvernementales à venir seront déterminantes pour confirmer ou non l’intérêt financier de l’électrique.