Mon logement est-il aux normes électriques ? Cette question, tout propriétaire se l’est déjà au moins une fois posée. Vous avez pour projet de refaire l’électricité de votre maison ou appartement ? De vendre ou de louer ? C’est le moment d’entreprendre un petit contrôle visuel de votre installation électrique ! Comment savoir si votre logement est aux normes ? IZI by EDF vous aide dans cet article à identifier les éléments clés de votre installation électrique, à partir d’un exemple fictif… Un logement où bon nombre de règles mériteraient d’être passées de nouveau en revue. C’est parti !
Savoir si mon logement est aux normes grâce au diagnostic électrique
Vous vous apprêtez à vendre votre bien immobilier ou à le louer ? Le diagnostic électrique obligatoire (ou DEO) est un document technique joint obligatoirement à un acte de vente ou lors de la signature d’un bail. Le DEO vous aidera à diagnostiquer la conformité ou non-conformité de votre installation électrique. Attention, le DEO est à votre charge, réalisé par un diagnostiqueur professionnel accrédité par l’organisme COFRAC.
Si vous n’avez ni projet de vente, ni de location, le diagnostic électrique n’est en aucun cas obligatoire. Mais alors comment savoir si votre logement est aux normes ? Notre conseil IZI by EDF : faites le tour du proprio pour identifier les points noirs de votre installation électrique. Faites ensuite réaliser vos travaux par un électricien professionnel pour une mise aux normes complète du logement !

Les travaux d’électricité en toute sécurité, IZI !
Je lance mes travauxÉtape 1 : inspecter mon tableau électrique
Le tableau électrique est le premier et principal élément à contrôler. Un tableau de répartition aux normes doit avant tout respecter la NF C 15-100 : la norme électrique de référence pour les installations électriques domestiques. D’après la norme, la surface et le nombre de pièces d’une habitation permettent de définir le nombre de rangées d’un tableau.

Ici (voir image ci-dessus), notre logement est équipé de deux rangées de disjoncteurs adaptées à un studio, un T1 ou un petit T2 de moins de 32 m² (avec ou sans cuisine séparée). Le tableau 2 rangées est idéal pour une petite surface habitable, pour satisfaire les besoins d’une personne seule ou d’un couple.
Observons à présent les rangées et leurs dispositifs de protection.
L’identification des circuits électriques
Sur l’image, les disjoncteurs ne semblent pas correctement identifiés. Manque de bol, l’identification des circuits électriques est la base d’une installation aux normes !
Un pictogramme, un sigle ou le nom du circuit aurait été plus approprié qu’un numéro. Si l’occupant dispose de la liste des circuits correspondant aux numéros indiqués, il pourra toutefois identifier individuellement chaque circuit. Néanmoins, cet affichage en deux temps complique la lecture de l’occupant, qui pourrait avoir à rechercher l’origine d’une panne sur son tableau de répartition.
L’interrupteur différentiel
Notre tableau électrique est-il maintenant suffisamment bien protégé ? Pour le savoir, il vous faut repérer l’interrupteur différentiel toujours situé en début de chaque rangée. Ici, le tableau ne semble donc pas respecter la NF C 15-100 (Notre tableau électrique est-il maintenant suffisamment bien protégé ? Pour le savoir, il vous faut repérer l’interrupteur différentiel toujours situé en début de chaque rangée. Ici, le tableau ne semble donc pas respecter la NF C 15-100 car l’interrupteur différentiel est positionné à droite de la rangée (à moins que le tableau ne soit monté à l’envers), car l’interrupteur différentiel est positionné à droite de la rangée, et non à gauche.
Tout tableau doit ensuite être équipé d’au moins un interrupteur de type A et un interrupteur de type AC. Or sur l’image, les deux interrupteurs installés sont de type AC, utilisés pour des équipements peu énergivores (en priorité les prises de courant, dites de confort, et les luminaires). Les plaques de cuisson et le lave-linge doivent, elles, être systématiquement raccordées au type A, d’où la nécessité d’en installer un !
La réserve utile
La NF C 15-100 impose une réserve utile de 20 % sur chaque rangée à l’installation du tableau. L’objectif ? Réserver des emplacements disponibles pour vos futurs équipements électriques, par exemple l’installation d’un sèche-linge, de volets roulants électriques, ou même d’une borne de recharge pour voiture électrique.
Ici, les rangées composées chacune de 12 emplacements modulaires sont occupées à 80 % seulement. Le critère de la réserve utile est donc rempli !
Étape 2 : Vérifier l’état des prises de courant
Dans l’imaginaire collectif, l’installation électrique renvoie bien souvent aux prises de courant. Pour être aux normes, une prise électrique doit être mise à la terre. Autrement dit, la prise doit être constituée d’une fiche mâle et d’une fiche femelle et d’une broche de retour à la terre.
L’image ci-dessous représente bien des prises de terre. Si en revanche vos prises ne présentent que deux fiches sans broche, votre installation électrique n’est probablement pas mise à la terre.

Comment savoir si votre logement est aux normes ? Direction le tableau électrique pour démonter le coffret et identifier la terre. Un bornier de terre et des fils jaunes et verts maillent-ils votre tableau ? Si oui, vous êtes donc protégé des courants de fuite, dirigés vers la terre en cas de défaut électrique ou de surintensité. Dans le cas contraire, faites appel à un électricien pour mettre aux normes votre installation !

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Je lance mes travauxÉtape 3 : Contrôler les circuits électriques de la cuisine
Comment savoir si votre logement est aux normes électriques ? Pour répondre à cette question, inspectez de plus près votre cuisine et ses différents circuits électriques. Vérifiez d’abord l’emplacement des prises électriques :
- 5 cm minimum de hauteur pour les prises de courant classiques protégés par un disjoncteur de 16A
- 12 cm minimum de haut pour les prises de courant spécifiques (four, lave-vaisselle, réfrigérateur…) protégées par des disjoncteurs de 20A ou de 32A (uniquement pour les plaques de cuisson électriques)
- Entre 8 et 25 cm au-dessus du plan de travail, sans dépasser 1,3m de hauteur maximale (exceptée la prise de la hotte de la cuisine, jusqu’à 1,8m du sol)
Aussi, comptez le nombre de prises de courant dans votre cuisine. La norme NF C 15-100 impose des minimas : 3 prises pour des petites cuisines (4 m² ou moins), ou 6 prises dont 4 situées sur le plan de travail pour les plus grandes cuisines (plus de 4m²).
Sur l’image suivante, la cuisine semble correctement équipée, avec 5 prises de courant sur le plan de travail, toutes bien positionnées, permettant de répondre aux besoins des occupants du logement (bouilloire, cafetière, robot cuiseur à brancher…).

Étape 4 : respecter la bonne distance des prises aux points d’eau
La norme NF C 15-100 définit le cadre réglementaire pour la pose de prises de courant à distance des points d’eau. La règle ? Ne jamais positionner les prises à la verticale d’un point d’eau et privilégier un emplacement à au moins 60 cm du lavabo et à 10 cm au-dessus du lavabo. Le mieux est encore d’installer des prises en très basse tension de sécurité (TBTS) de 12V pour les pièces d’eau, éventuellement des modèles à clapet pour éviter toute projection d’eau.
L’image ci-dessous représente l’exemple à ne surtout pas reproduire : des prises de courant installées trop près du lavabo et beaucoup trop basses en cas d’inondation du plan ou de projections d’eau.

Étape 5 : terminer les finitions
Votre installation électrique montre des signes de fatigue (prises de courant ou interrupteurs arrachés, fils électriques dénudés et apparents) ? La NF C 15-100 serre la vis ! Les installations vétustes, non isolées et sans protection sont à remplacer ou à protéger.
Les fils électriques de l’image ci-dessous devront être protégés sous gaine, par un dispositif de type Wago en prévision de l’installation d’une prise de courant ou d’un interrupteur. Un support de prise ou d’interrupteur vintage ou classique apportera enfin une finition esthétique !

Étape 6 : installer un dispositif de connexion luminaire
Le dispositif de connexion luminaire, plus connu sous l’acronyme de DCL, correspond à une prise électrique installée au plafond pour éclairer votre pièce en un point central commandé par un interrupteur. Obligatoire depuis 2001 pour les logements neufs, le DCL est un équipement de sécurité qui remplace les anciens branchements de luminaires, peu évidents à manipuler.
Désormais, pour changer vos plafonniers ou lampes suspendues, il suffit de clipser votre appareil à la prise déjà installée au plafond, sans outil, ni fils électriques qui dépassent.
L’installation illustrée sur l’image ci-dessous est visiblement ancienne, antérieure à 2001.

Attention, la NF C 15-100 n’impose ce critère qu’aux logements neufs complètement mis aux normes. Un logement faisant l’objet d’une rénovation électrique (mise en sécurité) n’a pas l’obligation d’installer des DCL. Ce dispositif est néanmoins fortement recommandé pour simplifier le changement de luminaires au plafond.
Un projet de rénovation électrique, de mise aux normes ? Confiez vos travaux d’électricité aux électriciens du réseau IZI by EDF !

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